La malbouffe liée à la survenue de cancers... Ce n'est peut-être pas un scoop, mais encore fallait-il lancer une vaste étude sur ce sujet. C'est ce qu'ont fait des chercheurs de l'Inserm, l'Inra et l'Université Paris 13 dont les conclusions publiées dans le British Medical Journal suggèrent « une association entre la consommation d'aliments ultra-transformés et le sur-risque de développer un cancer. »
De la cohorte NutriNet-Santé
Ces résultats proviennent de l'étude prospective démarrée en 2009, à partir de la cohorte NutriNet-Santé qui a inclus 104 980 Français. Des données alimentaires ont été recueillies, et 3 300 aliments différents ont été analysés en fonction de leurs degrés de transformation industrielle par la classification NOVA en 4 groupes. Ce travail portait spécialement sur les aliments ultra-transformés. Ce groupe d'aliments comprend les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les nuggets de volaille et de poisson, les sodas, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer...
Une augmentation du risque
Au cours de ce suivi, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués. Le résultat est le suivant : « une augmentation de 10% de la proportion d'aliments ultra-transformés dans l'alimentation est associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer global et un cancer du sein en particulier. »
Pour les auteurs de cette étude, il est nécessaire d'aller plus loin et de déterminer les facteurs les plus nocifs dans ces aliments ultra-transformés. « Il reste à démontrer le lien de cause à effet », indique le communiqué de l'Inserm. Cette même équipe démarre un travail sur les additifs alimentaires.
Pour ceux qui veulent en savoir plus et souhaitent travailler leur anglais, écoutez cette interview in english proposée par le BMJ : https://soundcloud.com/bmjpodcasts/ultraprocessed-food-and-increased-ca…
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