C’était l’une des premières annonces de Valérie Pécresse (LR) en tant que nouvelle présidente de la région Ile-de-France, l’une des plus polémiques également. Dans le cadre de son plan anti-drogue, la Région a adopté le 19 mai le principe controversé de financer des tests salivaires et diverses autres dispositions pour lutter contre les addictions en milieu scolaire. Mais l’État ne semble pas l’entendre de cette oreille. Dans une lettre adressée en juillet à Mme Pécresse, le préfet de région Jean-François Carenco estime que cette disposition adoptée par les élus régionaux outrepasse les compétences régionales en matière sanitaire et sociale. Pour le préfet, l'article contesté ne respecte pas les dispositions du code des collectivités territoriales et du code de l'éducation.
Pour Valérie Pécresse en revanche, elle s'inscrit pleinement dans le cadre des compétences régionales. "En application de ses compétences en matière de développement sanitaire, de soutien aux politiques d'éducation et de lutte contre le décrochage scolaire, la région est totalement fondée à intervenir pour prévenir les addictions et les pratiques addictives au lycée, action qui figure précisément au croisement de ces trois compétences", écrit-elle en réponse dans un courrier au préfet daté du 20 juillet. "Le lien entre addiction et décrochage scolaire est en effet scientifiquement établi", souligne-t-elle. Dans l'entourage de Valérie Pécresse on dénonce "un faux prétexte utilisé par le gouvernement" pour s'opposer à cette disposition et un "déni de réalité" de la part de l'État. En avril, Marisol Touraine, tout en jugeant utile le débat autour du canabis, avait par ailleurs jugé cette mesure " démagogue " et "populiste".
(avec AFP)
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