Un million selon les associations de patients, seulement 300 000 à 400 000 selon le fabricant. Depuis hier, le nombre de personnes qui auraient préféré une alternative au Lévothyrox® après le changement de formule, donne lieu à une véritable querelle de chiffres entre l’association "Vivre sans thyroïde", et le laboratoire Merck.
Les autorités viennent de couper la poire en deux en avançant un chiffre de près d’un demi-million de personnes concernées. Après analyse des bases de données de l'Assurance maladie « l'ANSM et la DGS estiment qu'environ 500 000 patients se sont tournés vers des alternatives à la nouvelle formule du Lévothyrox », a affirmé vendredi le ministère à l'AFP. Un nombre à rapporter aux quelque trois millions de personnes traitées en France pour hypothyroïdie.
Cette évaluation est calculée à partir de la base Medic'AM 2017 qui ne recense pas les malades bénéficiant d'une prescription, mais seulement le nombre de traitements remboursés. D'où une certaine approximation. Par exemple, certains patients ont pu ont pu acheter du Lévothyrox® mais ne pas le prendre dès lors qu'ils ont pu se procurer un autre traitement. Par ailleurs, pour l'association "Vivre sans thyroïde" qui maintient son estimation initiale, « le chiffre de 500 000 ne tient pas compte des malades qui se sont approvisionnés à l'étranger, a déclaré à l'AFP la présidente de l'association, Beate Bartès. Or pour nous, c'est au moins 100 000 à 150 000 personnes.»
L'étude de pharmacoépidémiologie, en cours à l'ANSM devrait permettre d’y voir plus clair.
(avec AFP)
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