Un jeune médecin de Ménilmontant, le docteur Rabuel, vient de mourir dans des circonstances particulièrement émouvantes. Ayant à soigner deux diphtériques, une mère et son jeune fils, il constata que leur état était trop grave pour que la thérapeutique d’usage ait quelque efficacité. Il se résolut alors, avec un véritable héroïsme, à employer le procédé suivant : il colla sa bouche à celle de l’enfant et aspira les fausses membranes qui étouffaient celui-ci. Il soulagea la mère par le même moyen. L’état des deux malades s’améliora presque aussitôt. Mais, malgré les soins qu’il se donna, le docteur Rabuel dut s’aliter dès le surlendemain. Il succombait à la diphtérie quelques heures après.
Le ministre de l’Intérieur vient de décider que la veuve de notre infortuné confrère serait pourvue d’un bureau de tabac. Un bon point à notre Premier ministre (Georges Clemenceau, ndlr) pour cet acte de solidarité confraternelle, en attendant que nos Associations de mutualité remplissent, à leur tour, le devoir qui leur incombe.
(Écho de Paris et Chronique médicale, 1907)
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