L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s'est défendue mardi de vouloir mettre en place un paquet neutre, répliquant à une mise en cause par d'industriels.
L'Association française des fabricants de médicaments vendus sans ordonnance (Afipa) s'était insurgée la semaine dernière contre des recommandations sur l'aspect des boîtes, dénonçant un « paquet neutre » qui risquait selon elle de créer une « confusion » chez les patients.
Dans un communiqué, l'ANSM assure que ses récentes recommandations relatives aux noms et à l’étiquetage des médicaments délivrés avec ou sans ordonnance ne visaient nullement à mettre en place un paquet neutre.
L'Agence rappelle que ses propositions – qui n'ont pas un caractère obligatoire – visent à « améliorer la présentation des informations mises sur les conditionnements afin de mieux informer les patients et prévenir les mésusages et les erreurs médicamenteuses ».
Améliorer la lisibilité
L'ANSM souhaite ainsi faciliter l’identification du médicament et améliorer la lisibilité et la compréhension de son étiquetage.
« La marque ne devrait pas apparaitre de façon prédominante par rapport aux mentions nécessaires pour le bon usage du médicament, car il est essentiel que les patients puissent identifier facilement ce que contient le médicament sans se fier uniquement à la marque », estime l'ANSM.
Pour illustrer ses propos, l'agence a présenté deux exemples de boîtes de médicaments tenant compte de ces recommandations, la marque du produit étant de taille plus petite que le nom de la molécule.
L’ANSM rappeller être régulièrement destinataire de signalements d’erreurs médicamenteuses en lien avec le conditionnement ou le nom des médicaments. Le plus souvent, il s'agit de « surdosage du fait d’une prise par le patient de deux médicaments avec la même substance active mais de marques différentes »…
Le changement d’étiquetage s'impose donc, conclut l'agence de sécurité du médicament. « Il contribue, lorsqu’il est bien conçu, à la sécurité d’emploi du médicament et à la prévention des erreurs médicamenteuses notamment de dans le cadre de l’automédication », conclut l'agence.
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