Depuis le 15 mars 2021, deux bithérapies d'anticorps monoclonaux (Casirivimab/Imdevimab du laboratoire Roche et Bamlanivimab/Etesevimab du laboratoire Lilly France) peuvent être utilisées dans le cadre d’une ATU de cohorte pour traiter certains patients Covid à risque de forme grave.
Initialement très restreinte, la liste des patients potentiellement éligibles à ces traitements s’allonge, informe un communiqué de l’ANSM publié mardi.
Ainsi, dès le 11 mars l’accès à ces bithérapies sera élargi aux enfants de 12 ans et plus à risque élevé de développer une forme grave de la Covid-19, notamment en raison d'une immunodépression sévère ; aux patients de plus de 12 ans -quel que soit leur âge- présentant une pathologie chronique type obésité, HTA compliquée, diabète ou insuffisance rénale/respiratoire chronique ; et aux patients ayant une infection par le VIH non contrôlée ou au stade SIDA.
Pas de signal de sécurité
Au 31 mai 2021, un peu plus de 1 000 patients avaient bénéficié d'un traitement de ce type dans le cadre de l’ATUc. En dehors de certains effets indésirables déjà observés dans les essais cliniques, tels que des réactions allergiques, « aucun signal de sécurité n’a été identifié », indique l’ANSM.
Compte tenu de ces éléments rassurants, et « du besoin médical identifié pour certaines situations non couvertes à ce jour », l’agence du médicament a donc choisi d’ouvrir un peu plus les vannes.
Outre le fait d’appartenir à la liste de patients à risque éligibles, les malades pouvant bénéficier de ces bithérapies doivent présenter une infection au SARS-CoV-2 avec un test de détection virologique positif ; ne pas être oxygéno-requérant, et être en capacité de recevoir le traitement dès que possible dans un délai maximum de 5 jours après le début des symptômes.
En pratique, la prescription est réservée aux médecins hospitaliers et son administration intraveineuse doit être réalisée à l’hôpital.
Cependant, compte tenu de l’exigence d’administration précoce, les médecins de ville ont un rôle à jouer dans le repérage et l’adressage des patients éligibles, ainsi que dans le suivi de pharmacovigilance.
En raison du risque d’émergence de variants sous traitement, les patients doivent faire l'objet d'un suivi virologique avec PCR de contrôle à J7.
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