DM, une croissance annuelle de 4 %

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Publié le 20/04/2017

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Un état des lieux sur la filière des dispositifs médicaux pointe les difficultés du secteur qui se heurte au poids excessif de la réglementation et des obstacles liés à l’accès au marché. Analyse.

Alors que la législation européenne sur les dispositifs médicaux adoptée en avril bouscule les règles du jeu et accroît les contraintes, un état des lieux de la filière industrielle vient d’être dressé pour le Snitem par D&Consultants avec la participation de plusieurs institutions publiques. Le bilan est contrasté. Une dynamique est observée avec une croissance moyenne de 4 % pour la période 2011-2016. Elle repose sur un trépied associant une innovation raisonnée, une internationalisation et une croissance externe. La surréglementation hexagonale et l’accès au marché sont les points noirs les plus souvent cités. Comment expliquer cette exception française alors que le secteur représente un enjeu important dans l’économie ? Composé majoritairement par des PME (92 %), il est riche de 1 343 entreprises. Le chiffre d’affaires global s’élève à 28 milliards d’euros dont 8 milliards sont réalisés à l’export. C’est aussi une industrie de main d’œuvre qui emploie 85 000 salariés largement ouverte sur l’extérieur. Les entreprises internationales représentent un tiers de l'économie globale, mais des deux tiers du chiffre d’affaires. Elles ont recruté 41 000 personnes, soit près de 50 % des emplois totaux. Cette force de frappe ne s’exercerait pas sur le front du rachat d’entreprise. « Contrairement à l’idée reçue, ce sont les entreprises françaises qui rachètent les entreprises sur le territoire national (42 % des rachats sur la période 2011-2017 », écrivent les auteurs de l’étude. Pour autant, faut-il raisonner selon le critère du nombre d’entreprises achetées ou se référer au critère du chiffre d’affaires ? L’étude n’apporte pas de précision à ce sujet. La recherche et l’innovation sont l’avenir de la filière. Si différents instruments comme le crédit impôt recherche se révèlent efficaces en amont, le développement est peu soutenu. Ce « mal français » est retrouvé dans d’autres secteurs. C’est en tout état de cause l’un des chantiers qui attende le futur gouvernement.