C'est un discours volontariste et punchy qu'a prononcé le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux lors de l'inauguration du salon Santexpo le 8 novembre dernier. « Nous devons voir les problèmes en face pour bâtir l'avenir, il y a un devoir de lucidité... Une énième réforme du seul hôpital public n'est pas la réponse adaptée...» Au-delà des mots, c'est bien des actes que le président de la FHF attend des politiques avec la création d'une plateforme de propositions à l'attention des candidats à la présidentielle auxquels il donne RDV pour échanger le 17 mars 2022, jour anniversaire du premier confinement. Trente propositions seront formulées par la FHF parmi lesquelles un choc en matière de recrutement et de formation. Afin de combler les nombreux postes vacants à l'hôpital (30 % de PH, 5% d'infirmiers et 2,5% d'aides-soignants, soit 25 000 paramédicaux manquants), la fédération propose d'augmenter de 25% les places en Ifsi et de 45% les places en formation d'aides-soignants d'ici à 2025. Deuxième mesure "choc", « face au mur du vieillissement, faire sauter le verrou du médico-social » : là encore il faudrait recruter 20 000 professionnels par an pendant cinq ans, soit 100 000 personnels. Le coût supplémentaire est estimé à 4,5 milliards par an. Concernant la recherche, la FHF demande aussi la création de 1 000 postes de PU-PH d'ici à la fin du quinquennat. D'autres mesures organisationnelles sont mises sur la table : créer deux lois de programmation, une pour la santé et une pour l'autonomie avec à la clef un taux d'évolution minimal des financements des hôpitaux publics qui serait révisé en fonction de l'inflation ou des priorités de santé. Enfin, une révision de la nomenclature des actes permettrait d'éviter des dépenses de soin inadaptées.
Etats généraux de la santé des territoires
Frédéric Valletoux s'est ensuite projeté dans l'après-élection présidentielle en demandant l'organisation d'Etats généraux de la santé des territoires pour l'été 2022. Deux actions sont lancées qui ne satisferont pas tout le monde dans le secteur libéral : l'obligation de participation à la permanence des soins dès janvier 2023 et la fin de la possibilité de s'installer en secteur 2 dans certaines zones sous-denses.
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