Alors que des traitements de l’hépatite C permettant d’obtenir la guérison sont disponibles pour tous les stades de la maladie, alors qu’une contribution de 700 millions d’euros est encore disponible cette année, le système bloque car aucun patient ne peut plus être traité. La raison est simple : presque tous les patients sévères admissibles aux traitements (c’est à dire les stades F3 et F4) ont reçu ces nouvelles molécules et sont maintenant guéris ou en passe de l’être. Restent maintenant les patients F0, F1, F2, stades qui n’entrent pas dans les indications de ces nouvelles molécules et qui ne peuvent pas être traités.
Les médecins dans le secret de leur cabinet doivent dire à leurs patients : « Non je ne peux pas vous donner ce traitement ». Une situation inacceptable pour le monde médical et associatif. Aux portes de la France, l’Allemagne, le Portugal ont fait le choix de l’éradication du virus et pourtant certains ont des budgets santé plus faibles que celui de la France. La France, qui était dans une dynamique de traitement depuis 2014, risque alors de perdre du terrain, avec au corollaire une perte de chance pour les patients. À quoi sert l’innovation si elle n’est pas accompagnée de progrès social ?, se demandent les médecins et les malades.
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