Pourquoi un livre blanc du médicament ?

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Publié le 13/10/2016

Le G5 vient de présenter 20 propositions afin de nouer un réel partenariat avec le futur gouvernement issu des élections de 2017. L’exercice permettra-t-il de changer la donne ?

Comment échapper au diktat budgétaire ? Chaque année, le même scénario se reproduit au moment de la présentation du PLFSS. L’industrie des produits de santé règle la facture des économies exigées pour le respect de l’Ondam. Bon an mal an, elle s’élève à 50 % du montant total, alors que le poids du médicament pèse pour 15%. Le G5 comme le Leem appellent donc à une nouvelle gouvernance entre les industriels et les pouvoirs publics. Avec pour idée force, dépasser le court-termisme. Un instrument pourtant a été conçu afin de partager une même vision d’avenir. Il s’agit bien sûr de l’accord-cadre signé au début de l’année 2016 ou les rendez-vous réguliers du Comité stratégique des industries de santé. Le dernier s’est tenu en avril dernier. Mais en dépit des engagements définitifs et des sourires échangés lors de la photo officielle, le mois de septembre signe souvent la fin de la récréation. La lettre d’orientation adressée par les ministres au président du CEPS serait, juge le G5, en contradiction avec l’accord cadre.

Coup de rabot

Enfin, le PLFSS traduit l’absence d’ambition du gouvernement. Le G5 dénonce ainsi « les coups de rabot, mais aucune réforme de structure ». Afin de changer de logiciel, le G5 propose donc 20 propositions pour 2017. On peut citer le concept de prix responsables. « Le taux de remboursement serait fixé selon la gravité de la pathologie ainsi qu’en fonction des priorités de santé publique et de la couverture du besoin thérapeutique. »

Quant à la découverte de nouveaux médicaments, elle passe par le développement de partenariats public-privé. L’une des propositions suggère le lancement d’un plan national pour l’innovation, notamment pour développer les médicaments de thérapie innovante. Une autre recommande des conditions d’accès aux brevets réalistes. Ce livre blanc dessine un monde idéal où les industries de santé ne seraient pas la tirelire à vider mais au contraire l’assurance à préserver afin de préparer l’avenir et protéger l’autonomie de la France en matière de santé. Faut-il y croire ?