Faut-il parler de rebond pour les thérapies ciblées après la déferlante immunothérapie ? Dans le carcinome rénal avancé, une petite molécule inhibant les récepteurs à activité tyrosine kinase, le Cabometyx® (cabozantinib, laboratoire Ipsen) sera bientôt disponible en deuxième ligne chez les patients atteints d’un cancer du rein avancé. Doté d’un ASMR de niveau III, le Cabometyx® a démontré dans une étude de phase III METEOR des bénéfices sur trois critères significatifs comme la survie globale, la progression de la maladie et le taux de réponse objective. La médiane de survie sans progression s’est élevée à 7,4 mois dans le groupe cabozantinib versus 3,8 mois chez les patients recevant l’évérolimus. Quant à la survie globale, elle a atteint 21,4 mois chez les patients traités par Cabométyx® à comparer avec 16,5 mois (groupe évérolimus). Le taux de réponse objective confirme ces résultats. Il est de 17 % dans le groupe Cabométyx® et de 3 % dans celui de l’évérolimus. Cette efficacité clinique s’explique peut-être par le mode d’action de la molécule qui cible plusieurs voies de signalisation. Enfin, son mode d’administration, la voie orale avec une posologie simple et une seule fois par jour, devrait renforcer l’observance.
Le cabozantinib a également fait l’objet d’une étude dans le carcinome hépatocellulaire après un traitement antérieur. Il a amélioré la survie globale par rapport au placebo, critère d’évaluation principal. Toutefois, le cabozantinib ne dispose pas d’AMM dans cette indication.
Quant à la tolérance, les principaux effets secondaires sont observés au cours des premières semaines d’instauration du traitement. Outre l’hypocalcémie, l’hypokaliémie, l’hypertension, des cas graves de perforations gastro-intestinales et de fistules parfois fatales ont été recensés.
À ce jour, le bénéfice clinique constitue une réelle avancée dans ce cancer qui arrive au sixième rang en termes de fréquence dans l’Hexagone.
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