Les investigations menées depuis le rappel, en septembre 2014, de lots défectueux du vaccin Meningitec® "n'ont pas mis en évidence de risque pour la santé des personnes vaccinées", a affirmé mercredi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). "Les résultats des investigations ont montré que la fréquence d'apparition du défaut était très faible et que tous les lots n'étaient pas concernés", a-t-elle précisé. Cette mise au point intervient alors que la justice a annoncé le 24 novembre qu'elle allait désigner d'ici fin décembre des experts afin d'examiner les nombreux enfants ayant été vaccinés contre la méningite avec des lots défectueux du Meningitec.
"La seule seringue dans laquelle on a trouvé des éléments de rouille dans le liquide était dans un lot qui n'a pas été commercialisé", a expliqué Dominique Martin, directeur général de l'ANSM lors d'une conférence de presse. A ce jour, quelque 580 familles, originaires de toute la France, ont porté plainte contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), à qui elles reprochent d'avoir acheminé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds (oxyde de fer, acier inoxydable, chrome, zinc).
"Par ailleurs, des analyses ont été faites sur des échantillons de lots déjà commercialisés. Il a été retrouvé de la rouille sur la partie du bouchon en contact avec le liquide qui n'a pas fait l'objet d'une commercialisation en France. D'autres lots ont été concernés par cette contamination mais pas avec une partie en contact avec le liquide", a ajouté le directeur de l'ANSM, précisant: la probabilité qu'il y ait de la rouille sur le bouchon (des seringues déjà commercialisées) est "extrêmement faible". "De notre point de vue, à ce jour, il n'y a pas eu de risque présenté pour la population par ce vaccin", a-t-il encore dit.
Dominique Martin n'a pas souhaité commenter les procédures en cours. Il a simplement indiqué que "les seuls métaux qui sont présents dans ces lots contaminés sont le fer, le nickel et le chrome".
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