Le 24 mai, une première recommandation avait été publiée par la Haute Autorité de Santé (HAS) sur la stratégie vaccinale des adultes autour d'un cas confirmé de variole du singe (Monkeypox virus). Le but de cette stratégie est d'empêcher la contamination inter-humaine et de prévenir la survenue de la maladie chez les proches du patient. Aujourd’hui une deuxième recommandation de la HAS sur ce sujet vient d'être publiée : elle concerne particulièrement deux populations précises : les personnes qui ont été déjà vaccinées dans leur enfance contre la variole et les enfants.
Concernant les sujets déjà vaccinés
La Haute Autorité recommande « l’administration d’une seule dose du vaccin Imvanex® pour les personnes contacts à risque ayant bénéficié d’une vaccination antivariolique avec un vaccin de 1re génération avant 1980. ». La vaccination contre la variole humaine a en effet été obligatoire en France jusqu’aux années 1980 (1979 pour la primovaccination, 1984 pour les rappels).
Pour le cas particulier où les personnes contacts à risque sont des patients immunodéprimés, la HAS recommande un schéma vaccinal par 3 doses d’Imvanex, même si une vaccination antérieure a été effectuée durant l'enfance.
Pour les moins de 18 ans
Au sujet des enfants, la Haute autorité se dit favorable à « l’utilisation des vaccins de 3e génération, après une évaluation au cas par cas pour chaque enfant, dans le cadre d’une vaccination réactive post-exposition » (le vaccin n'est pour l'heure autorisé que chez les adultes). L'objectif de la vaccination est de protéger les enfants exposés et les plus susceptibles de développer des formes sévères de la maladie, comme par exemple les jeunes patients immunodéprimés. La HAS insiste sur le fait que cette vaccination doit être effectuée par un spécialiste après une évaluation stricte du rapport bénéfice/risques. Ce dernier point est important, car la HAS s'appuie sur différents travaux et avis, dont celui venant d'être publié par l'Agence du médicament qui se montre prudente mais en faveur de ce vaccin chez les moins de 18 ans, sous certaines conditions.
Des travaux complémentaires indispensables chez les enfants
L'agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) indique en effet que « les données d’immunogénicité sont (...) très limitées en population pédiatrique et ne permettent pas de statuer pleinement sur le rapport bénéfice/risque concernant l’administration de ce vaccin en population pédiatrique ». Cependant, l'agence se dit favorable à l’utilisation du vaccin MVA-BN, après une évaluation au cas par cas pour chaque enfant, dans le cadre d’une vaccination réactive post-exposition.
L'ANSM comme la HAS préconisent que des essais cliniques soient conduits chez les enfants pour évaluer l’efficacité et la sécurité des vaccins antivarioliques de troisième génération pour une extension d’indication en population pédiatrique. Et la Haute Autorité précise qu'elle adaptera cette recommandation préliminaire « dès que les données issues des essais cliniques en population pédiatrique seront disponibles et en fonction des nouvelles données épidémiologiques et cliniques ».
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