Le médecin et biochimiste belge, Prix Nobel en 1974 pour ses recherches sur le cytoplasme des cellules normales, est né le 23 mai 1898, à Longlier, dans les Ardennes belges. S’étant engagé alors qu’il n’a que 18 ans, pendant la Première Guerre mondiale, dans le « British Intelligence service, Albert Claude doit abandonner ses études.
Le conflit terminé, en 1922 les portes de l'Université de la Faculté de Médecine de Liège lui sont ouvertes, une circulaire du ministère de la Défense lui permettant, en tant que participant de la guerre 14-18 dans les armées alliées, d'y accéder sans diplôme ni examen.
Après avoir obtenu en 1928 son doctorat de médecine en seulement six ans, Albert Claude décide de se tourner vers la recherché fondamentale en cancérologie, sans doute marqué par le cancer du sein dont avait été frappée sa mère. Il part donc pour Berlin, d'abord à l’Institut für Krebsforschung, puis à l'Institut de biologie Kaiser Wilhelm, à Dahlem, dans le laboratoire du Pr Albert Fischer. Il y est initié à la technique de la culture des cellules. Puis, durant l’été 1929, il s’embarque pour New York où Murphy l’accueille dans son laboratoire de l’Institut Rockfeller. Il continuera à y mener ses recherches jusqu’en 1950.
Ses premiers travaux à New York lui permettront d'isoler et de caractériser l'agent du sarcome de Rous, un virus de nature mononucléique. Dans le prolongement de ce travail, Albert Claude a l’ dée d'appliquer aux cellules normales la même technique de séparation et d'isolement qui lui a paru si prometteuse et efficace lors de ses précédentes recherches. Au cours des années suivantes, le médecin belge va dresser un bilan analytique, morphologique et biochimique des composantes cellulaires séparées par centrifugation différentielle sans leur destruction, mais après « ouverture » de la cellule. Le cytoplasme de la cellule normale révéle pour la première fois la nature, la composition chimique et la fonction enzymatique de ses composants fondamentaux, jusqu'alors inconnus. De plus, Albert Claude réussit les premiers clichés vraiment exploitables de la cellule normale entière en microscopie électronique.
Toutes ses recherches justifieront amplement le Prix Nobel obtenu par Albert Claude en 1974 qu'il a partagé avec son élève George Palade (université Rockefeller) et le Professeur Christian de Duve (université catholique de Louvain).
« Très sage, très noble, très honoré et bien-aimé prince parmi les hommes de science ».
Entretemps, à contre-cœur – « ce fut une erreur », dira-t-il plus tard – il quitte New York en 1950 pour accepter le poste de directeur scientifique de l'Institut Jules-Bordet à Bruxelles, institut de recherche en cancérologie rattaché à la Faculté de médecine de l’Université libre de Bruxelles. Il y créa le Laboratoire de Cytologie et de Cancérologie expérimentale et transformera , en quelques années, ce centre de recherches en une des institutions pilotes du continent européen en matière de diagnostic et traitement du cancer.
Honoré dans le monde entier, Claude fut aussi fait docteur honoris causa de l’Institut Rockfeller en 1971. A cette occasion, George Palade faisant son éloge parlera dAlbert Claude comme un homme « Très sage, très noble, très honoré et bien-aimé prince parmi les hommes de science ».
Après s’être progressivement retiré de la vie scientifique a près avoir reçu son prix Nobel, Albert Claude mourut le 22 mai 1983 dans sa maison d'Ixelles où il vivait avec sa sœur et son frère.
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