Né au Puy en Haute-Loire, cet élève de Louis Pasteur fut aussi le médecin qui assista le grand savant dans ses dernières heures. Fils d'un négociant en dentelles, après des études au collège d'Aurillac où il cotoya Émile Roux, autre future sommité de l'Institut Pasteur, Il suivit dans un premier temps les traces de son père, travaillant dans l'industrie de la dentelle à Paris entre 1871 et 1875. Ce n'est qu'à l'âge de 25 ans qu'il décida brusquement de commencer des études de médecine.
À l'École de médecine de Paris, il se lia avec un autre natif du Puy, Louis Martin dont les travaux, par la suite, permettront de faire progresser la recherche contre la diphtérie. En 1884, il soutint sa thèse de doctorat sur " L'étude sur la méningite tuberculeuse de l'adulte : les formes anormales en particulier ". L'année suivante, il partit se perfectionner à Berlin dans le laboratoire bactériologique de Robert Koch qui venait d'isoler, en 1882, le bacille de la tuberculose appelé plus tard à porter son nom.
Le " sérum de Chantemesse", première sérothérapie contre la typhoïde
De retour à Paris, il intègra l'équipe pasteurienne des médecins du service de la rage. En 1886 , il entreprit des travaux sur ce qui deviendra son cheval de bataille : la fièvre typhoïde. Il put ainsi constater en 1887 que les épidémies de fièvre typhoïde coïncident avec les distributions d'eau de la Seine à Paris, puis en 1896 le rôle "typhogène" de certaines huîtres et aussi, en 1902, le rôle des porteurs latents de bacille.
[[asset:image:3216 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Dès 1888, il mit au point la première méthode de sérothérapie contre la typhoïde - le sérum de Chantemesse - en collaboration avec Fernand Widal. En 1890, membre de l'Assemblée de l'Institut Pasteur, il commença à soigner Louis Pasteur et l'assistera jusqu'à son dernier souffle. En 1897, il est nommé professeur de pathologie expérimentale et comparée à la faculté de médecine de Paris. Élu membre de l'Académie de médecine en 1901, il créa et dirigea à partir de 1906 une revue mensuelle " L'hygiène générale et appliquée".
André Chantemesse mourut le 25 février 1919 de la grippe espagnole.
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