Le fondateur de l'obstétrique, dont il fit une spécialité à part, après avoir été prévôt du collège de chirurgie Saint-Côme, fut nommé premier médecin accoucheur de l’Hôtel-Dieu. Même s'il n'était pas médecin mais seulement chirurgien ordinaire, ses observations détaillées du fœtus, de l'utérus gravide, du pelvis féminin et ses techniques de délivrance firent alors sa réputation. Il imposa ainsi l'accouchement sur un lit à l'horizontale (auparavant les femmes accouchaient souvent accroupies ou assises sur des « chaise de travail »). Il recommanda aussi la version podalique dans tous les accouchements anormaux et décrivit la manœuvre pour la tête dernière qui porte son nom.
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Ennemi des forceps
Il fut encore un adversaire résolu de la césarienne sur le vivant. Il manifesta aussi une grande aversion contre les forceps, s'opposant vivement aux Chamberlens, obstétriciens anglais qui l'employaient, les accusant d'escrocs.
Mauriceau put jouir tout au long de sa carrière d’une nombreuse et lucrative clientèle et fut notamment l'accoucheur des maîtresses de Louis XIV.
Ses nombreux ouvrages sur la grossesse et les accouchements contribuèrent aussi pour beaucoup à sa célébrité. " Les Maladies des Femmes grosses et accouchées. Avec la bonne et véritable Méthode de les bien aider en leurs accouchemens naturels, & les moyens de remédier à tous ceux qui sont contre nature, & aux indispositions des enfans nouveau-nés.. " paru en 1668 fut presque aussitôt traduit en plusieurs langues. En introduction figure un quatrain latin de François Dulaurens pouvant ainsi être traduit : "Mères, cessez d'appeler l'impuissante Lucine, de demander à la déesse son assistance dans vos accouchements. Femmes enceintes, voici un livre qui vous aidera mieux ; suivez-le, c'est le salut pour la mère et l'enfant."
Le premier accoucheur de la Maternité de Paris fit aussi paraître en 1695 les "Observations sur la grossesse et l'accouchement des femmes et sur leurs maladies et celles des enfans nouveau-nez. " et les "Aphorismes touchant la grossesse, l’accouchement, les maladies et autres dispositions des femmes".
Après avoir amassé une fortune suffisamment confortable pour satisfaire ses besoins, préoccupé par sa fin, il se retira quelques années avant sa mort .
François Mauriceau est mort le 17 octobre 1709.
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