Le triathlète américain Seth Rider, qui a concouru ce 31 juillet 2024 aux Jeux Olympiques de Paris, a exposé sa méthode pour se préparer à l’épreuve de natation qui s’est déroulée dans la Seine, alors que la forte présence d’entérobactéries a jusqu’au bout menacé la tenue de la compétition dans le fleuve. « J’ai essayé d’augmenter ma tolérance à Escherichia coli en m’y exposant un peu au quotidien », a déclaré l’athlète. Dans des propos rapportés par le New York Times le 27 juillet, il précise mettre en place de « petites choses, comme ne pas se laver les mains après être allé aux toilettes ».
L’Américain a également assuré que sa méthode était « prouvée par la science ». Il n’y a pourtant aucun fondement scientifique à une telle approche pour s’habituer à la présence de bactéries fécales. Si dans l’antiquité le roi Mithridate VI a pu acquérir une immunité au poison en en ingérant quotidiennement de petites doses, le raisonnement ne peut pas être étendu à l’exposition à Escherichia coli. C’est même l’inverse : de nombreuses études démontrent que ne pas ou mal se laver les mains résulte en une hausse d’infections. On rappellera les bonnes pratiques : utiliser du savon, frotter les paumes de 15 à 20 secondes sans négliger de nettoyer les ongles et entre les doigts et se sécher les mains de préférence avec un essuie-main à usage unique.
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