L'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France fait le point 5 mois après l'incendie de Notre-Dame sur les conséquences de pollution au plomb autour de la cathédrale. En plus de prélèvements environnementaux, de nombreuses plombémies ont été réalisées dans la population à risque, c'est-à-dire chez les enfants. « Au 31 août, ce sont 398 plombémies qui ont été réalisées chez des enfants de moins de 18 ans », indique l'ARS. Ces dosages ont surtout été effectués chez des enfants de moins de 6 ans.
Jusqu'au 31 août, ont été identifiés 34 cas de plombémies compris dans l'« intervalle de vigilance », soit entre à 25 µg/l et 49 µg/l ; et trois cas légèrement au-dessus de 50 µg/l. Parmi eux, deux sources de contamination au domicile ont été identifiées, sans lien avec l'incendie. Ainsi, « l'imprégnation moyenne, comme l'imprégnation élevée (supérieure à 25 µg/l), sont proches des niveaux estimés en 2009 en population générale ».
En septembre, 350 nouvelles plombémies ont été réalisées
Malgré ces données provisoires rassurantes, l'ARS d'Ile-de-France assure continuer son dispositif de surveillance sanitaire, si bien que depuis début septembre le nombre de plombémies s'est encore accéléré, puisque 350 supplémentaires (presque autant qu'entre avril et fin août) ont été effectués, révélant trois nouveaux cas de dépassement. Des enquêtes environnementales sont en cours. « Ces trois situations ne modifient pas les conclusions globales qui se dégagent de l'ensemble de ces données », précise l'ARS d'Ile-de-France.
L'intervention des autorités sanitaires s'est accentuée ces dernières semaines à la suite des révélations début juillet de taux de plombémie très élevés autour de Notre-Dame, puis de la plainte contre X pour « mise en danger d'autrui » portée par une association.
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