Deux espèces bactériennes présentes dans l’instestin, E. Hirae et B. intestinihiominis, boostent l’efficacité des chimiothérapies à base de cyclophosphamides en activant l’immunité anti-tumorale induite par ces médicaments. C’est ce que montrent dans une étude basée sur plusieurs modèles précliniques Matthieu Chamaillard et Laurent Zitvogell, (Inserm U 1015 et 1019).
En effet, la chimiothérapie entraine des effets secondaires parmi lesquels une plus forte porosité de la paroi intestinale, et par voie de conséquence, le passage des bactéries constitutives du microbiote dans la circulation sanguine. Pour lutter contre ce passage anormal des bactéries dans la circulation, une réponse immunitaire se déclenche. Or cette réponse est bénéfique pour les patients car elle peut entrainer aussi la destruction des cellules tumorales. La tumeur est donc attaquée directement par le traitement à base de cyclophosphamide et indirectement par cet effet « boostant des bactéries ».
"Ces résultats nous permettent d’envisager une meilleure efficacité de ces traitements en optimisant l’utilisation des antibiotiques, mais également par la mise en place d’une supplémentation de certaines bactéries , les « onco-microbiotiques » capables de renforcer l’efficacité des anticancéreux » concluent les auteurs.
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