Les mères porteuses, c’est un non ferme et catégorique du président. La PMA, le gouvernement ne fera rien contre le Comité d’éthique. Enfin, un couac à l’Assemblée la semaine dernière a empêché la majorité de donner le feu vert attendu aux recherches sur l’embryon...
Sur les questions de bioéthique, le gouvernement va devoir prendre son temps. En fin de semaine dernière, deux dossiers ont en effet été mis entre parenthèses. À commencer par les questions de procréation, seul point touchant la santé évoqué par François Hollande jeudi soir 28 mars. Le président a ainsi distillé sur France 2 un mélange de fermeté et d’ouverture en direction des opposants au projet de « mariage pour tous ». Pas question pour lui de renoncer au mariage homosexuel discuté au Sénat depuis le 4 avril. En revanche, tant qu’il sera chef de l’Etat, « la GPA, les mères porteuses, ça restera interdit en France ».
Imbroglio à l’Assemblée
Concernant la procréation médicalement assistée (PMA), sa position est plus nuancée. Une chose est certaine : rien ne se fera avant l’avis du Comité d'éthique à la fin de l'année. « Je verrai son avis, je ne veux pas préjuger (...) Je respecterai ce que dira le Comité national d'éthique », a dit le président qui, en cas d’avis défavorable ne devrait donc a priori pas passer outre. ça n’a pas empêché Dominique Bertinotti, la ministre de la Famille, de préciser un peu plus tard que la PMA serait « abordée » lors de sa loi sur la Famille...
Le jour même de l’intervention de François Hollande, une autre réforme en matière bioéthique a été repoussée sine die. Mais cette fois, c’est une (demi) victoire de la droite à l’Assemblée qui explique le contretemps. Alors que gouvernement et députés semblaient au diapason pour voter le texte autorisant la recherche sur les cellules embryonnaires, une manœuvre habile de l’opposition a empêché de terminer la discussion dans les délais impartis. Elle est parvenue à faire démarrer le débat en retard et a déposé pas moins de 300 amendements sur cette proposition de loi qui ne contenait qu’un seul article !
Résultat : débat ajourné. Cet imbroglio procédural a pour conséquence de repousser aux calendes grecques l'adoption du texte, prévu pour le 2 avril à l’Assemblée, qui devait revenir sur le régime d’interdiction avec dérogations, maintenu il y a deux ans par la loi de bioéthique. Furieux de s’être fait piégés, les députés radicaux de gauche, à l’origine de la proposition de loi, ont quitté l'Hémicycle, les élus écologistes leur emboîtant le pas...
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