Ceinture et bretelles … Selon une étude menée par des scientifiques de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Claude-Bernard Lyon 1 et de l’ENS de Lyon , « les personnes vaccinées après une infection sont les mieux protégées d’une réinfection par le SARS-CoV-2 ».
Une meilleure immunité humorale et cellulaire
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont comparé la mémoire immunitaire d’individus convalescents, vaccinés ou non contre le SARS-CoV-2, avec celle induite par la vaccination chez des individus vaccinés n’ayant jamais été infectés par le virus.
Les résultats publiés dans la revue Science Translational Medicine, indiquent que six mois après la dernière injection vaccinale ou après l’infection, « les personnes qui présentent une immunité hybride (c’est-à-dire celles ayant été infectées et vaccinés après leur épisode infectieux) ont les plus forts taux d’anticorps neutralisants dans le sang », rapporte l’inserm dans un communiqué.
Au-delà de cette variation quantitative de la mémoire sérologique, les auteurs montrent également que l’immunité hybride induit une modification qualitative de la mémoire cellulaire. Celle-ci se traduit par la multiplication du nombre de certains lymphocytes B mémoires porteurs de récepteurs permettant leur relocalisation au niveau des muqueuses respiratoires et intestinales. Cela suggère « que l’immunité hybride pourrait conférer une meilleure protection aux sites de pénétration du virus SARS-CoV-2 », décrypte l'Inserm.
Un enseignement pour les campagnes de vaccination
Dans leur ensemble, « les résultats de cette étude démontrent la supériorité de l’immunité hybride sur toutes les autres formes d’immunité. Ils soulignent l’importance d’inclure les individus préalablement infectés dans les campagnes de vaccination », explique Thierry Defrance, chercheur Inserm et dernier auteur de l’étude.
« Enfin, cette étude nous rappelle que les taux d’anticorps sériques sont certes un marqueur important de l’immunité, mais qu’ils ne constituent pas le seul déterminant d’une immunité protectrice. D’autres composantes de la mémoire immunitaire, lymphocytes T mais aussi lymphocytes B à mémoire, peuvent induire un rebond de la sécrétion d’anticorps lorsqu’elles sont stimulées par le virus », ajoute le scientifique.
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