Suite à l'épidémie de rougeole qui sévit en Nouvelle-Aquitaine et aux cas déclarés dans beaucoup de départements, le ministère de la Santé insiste sur la protection et la vaccination des soignants, pour éviter en particulier de transmettre la maladie, comme l'indique ce tweet.
[#Rougeole] Vous êtes professionnels de santé ? En cas de doute sur vos antécédents de vaccination ou de rougeole, mettez à jour votre #vaccination ! https://t.co/NAqGHFtSPx @santeprevention @MinSoliSante @ordre_medecins @OrdreInfirmiers @CNOSF @Ordre_Pharma
— Alertes Sanitaires (@AlerteSanitaire) 13 février 2018
Le virus de la rougeole est très contagieux. Une personne infectée par ce virus risque de contaminer en moyenne entre 17 et 20 personnes. Contre 3 personnes en moyenne pour le virus de la grippe. D'où l'importance de la protection vaccinale qui concerne bien entendu tous les soignants.
Que faire en cas de doute sur son statut vaccinal ?
Pour le Dr Denise Antona, épidémiologiste, dans l'Unité des maladies à prévention vaccinale à Santé Publique France, la réponse est claire : « tous les professionnels de santé, et donc les médecins généralistes ne connaissant pas leur statut vaccinal (ou n'étant pas certains d'avoir contracté la rougeole dans l'enfance), et qui sont donc dans l'incertitude doivent se faire vacciner. Cette mesure s'applique partout sur notre territoire, en métropole comme en outre-mer, et pas seulement dans la région de la Nouvelle-Aquitaine où existe actuellement le foyer de rougeole le plus important. Il y a en effet de nombreux foyers de rougeole un peu partout en France qui peuvent se développer très vite. » Le vaccin disponible est le trivalent rougeole-oreillon-rubéole, avec deux injections espacées d'un minimum d'un mois.
Une sérologie est-elle utile et indiquée pour savoir si l'on est protégé ? « Même si effectivement une sérologie renseigne sur le statut immunisé ou non, pour les soignants et dans un contexte épidémique, en cas de doute sur son statut vaccinal ou de non protection, on recommande la vaccination sans séologie préalable », précise le Dr Denise Antona.
54 agents hospitaliers vaccinés au CHU de Poitiers
Le CHU de Poitiers où s'est produit le décès d'une femme de 32 ans suite aux complications de la rougeole, assure avoir pris des précautions vis-à-vis de certains visiteurs, patients, mais aussi du personnel hospitalier chez qui le statut vaccinal a été vérifié. L'hôpital indique avoir vacciné 54 agents. Il a également précisé que depuis le 19 janvier dernier, 22 personnes contaminées par la rougeole ont été accueillies dans ce CHU, dont 4 membres du personnel.
Le point par Agnès Buzyn
Ce matin, sur une radio publique, Agnès Buzyn effectuait un point sur l'épidémie de rougeole.
#le79inter @agnesbuzyn et l'épidémie de #rougeole : "Je demande à ceux qui ne sont pas vaccinés de faire un rattrapage" pic.twitter.com/oFGVmxAxyL
— France Inter (@franceinter) 14 février 2018
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