« Face aux défis de santé, l'agence régionale de santé doit être un partenaire, un accompagnateur, un facilitateur à l'écoute des acteurs de terrain », a déclaré Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l'ARS Pays de la Loire, lors d'un débat de l'agence Nile.
Objectif : apporter des réponses adaptées aux besoins de chaque territoire. Pour assurer ce rôle « d'animateur et d'accompagnateur », l'ARS a modifié son fonctionnement, en procédant à un découpage territorial. Composée de cinq départements, la région a été divisée en 28 territoires correspondant « à peu près aux communautés des communes » – la région en compte en réalité 57.
Petite révolution
Face au développement programmé des maisons de santé pluriprofessionnelles ou encore des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) par la loi santé, cette porte d'entrée unique à la tutelle sanitaire a été souvent réclamée par les libéraux, en manque d'appui dans la conduite de projets.
Depuis février, un « animateur territorial » a donc été désigné au sein de chaque sous-division définie par l'agence. Son rôle ? Épauler les professionnels de santé, libéraux ou hospitaliers dans la construction de leurs projets de coordination. Mais pas seulement ! L'animateur « facilitateur » est aussi chargé de faire le lien entre tous les projets pour avoir « une vision globale », évitant ainsi « les projets redondants » et favorisant « la complémentarité entre les acteurs ».
« Nous voyons encore des groupements hospitaliers de territoire qui réfléchissent en matière de filière de soins et construisent leur avenir dans l'entre soi […]. Lorsqu'un projet émane d'un directeur de clinique ou d'un GHT, on voit qu'il y a un enjeu important de maillage territorial ou de gradation des soins. L'animateur territorial formé sera capable de voir ce que cela implique dans la relation avec la médecine de ville et plus globalement dans le parcours de santé », a indiqué Jean-Jacques Coiplet.
« C'est une petite révolution au sein de l'agence. Le métier d'animateur territorial est un métier à part entière tout à fait complémentaire avec l'expertise technique que possède l'ARS », a-t-il ajouté.
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