Depuis la première vague due à Omicron cet hiver, les réinfections possibles par le SARS-CoV-2 ne cessent d’augmenter. C’est ce qui se dégage du dernier point de Santé publique France, présenté à l’occasion de son bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Certes, cette tendance à la hausse de la fréquence des réinfections n’est pas nouvelle et avait déjà été notée par l’agence de santé publique cet hiver, à l’arrivée d’Omicron. En effet, au mois de décembre 2021, la proportion de personnes ayant présenté deux tests Covid positifs à au moins 60 jours d’intervalle était passée de moins d’1 % à plus de 4 % du nombre total de cas.
12 % des cas de Covid-19 étaient des réinfections mi-juin
Mais au mois de juin, cette dynamique s’est accentuée. Si bien que « 12 % des cas confirmés de Covid-19 en semaine 2022-S23 (du 6 au 12 juin) étaient des cas possibles de réinfection », et qu’un total de plus d’un million de Français aurait désormais été testé deux fois positifs au Covid-19, rapporte Santé publique France.
Autre fait notable : « un nombre croissant de réinfections possibles par Omicron après un premier épisode dû à Omicron sont détectées actuellement ». De fait, près de la moitié (44 %) des réinfections enregistrées en semaine 23 relevait de réinfections Omicron-Omicron – avec un premier épisode survenu en 2022. Et parmi ces réinfections Omicron-Omicron, celles dues aux nouveaux sous-lignages du variant se multiplient. « Des réinfections avec des variants Omicron portant une mutation en position L452 (BA.4 et BA.5 en particulier) apparaissent (la première semaine de mai) et deviennent majoritaires en semaine 2022-S23 », indique Santé publique France.
Pas d'immunité défaillante vis-à-vis d'Omicron ?
Toutefois, les réinfections par Omicron survenues après un premier épisode lié à un autre variant (Alpha ou Delta, notamment) demeurent les plus fréquentes. Ou plutôt, « la probabilité pour qu’une réinfection survienne actuellement après une première infection par un autre variant (Alpha, Delta ou autre) reste nettement plus élevée », indique Santé publique France. Et les risques de réinfection augmentant avec le temps – « la probabilité de réinfection augmente avec l’ancienneté de la première infection pour atteindre un plateau environ six mois après » –, il n’y aurait actuellement « pas d’argument » épidémiologique pour affirmer que l'immunité vis-à-vis d’Omicron serait défaillante, affirmait l’agence ce 8 juillet lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Cependant, ce dernier point reste à préciser. De même, que le statut vaccinal des cas possibles de réinfection. Plus généralement, « une étude menée par Santé publique France visant à identifier les facteurs associés à la réinfection par le SARS-CoV-2 et la sévérité des réinfections possibles est en cours », assure l’agence.
Vers plus de réinfections du fait de la vague actuelle ?
En attendant, l’instance s’attend à une poursuite de cette augmentation de la fréquence des réinfections. Et ce, « au vu de l’augmentation nette de la circulation du SARS-CoV-2 actuellement observée en France, et des caractéristiques des sous-lignages BA.4 et BA.5, désormais majoritaires ». En effet, en semaine 26 (du 27 juin au 3 juillet), la circulation du SARS-CoV-2 a continué de s’intensifier dans l’Hexagone. « Le taux d’incidence augmentait à nouveau de plus de 50 % dans la quasi-totalité des classes d’âge et dans toutes les régions en métropole », déplore Santé publique France. De même, les nouvelles hospitalisations, les admissions en soins critiques et les décès sont toujours en hausse. Et l’arrivée des congés d’été, « propices à des activités augmentant la transmission du virus » et à d’importants mouvements de population, pourrait contribuer encore au regain de l’épidémie, suggère Santé publique France.
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