Alors que les jeunes enfants ont repris lundi le chemin de l’école, la Haute autorité de santé (HAS) vient de lever la limite d'âge pour l'utilisation des tests antigéniques sur prélèvement nasal.
Réalisable en tests de diagnostic rapide (TDR), tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) ou autotests, ce type de test a « l'avantage d'allier rapidité de résultat (résultat en 30 minutes) et possible utilisation de manière répétée chez un plus large public », rappelle la HAS.
Jusqu’à présent, l’autorité sanitaire les avait réservés au plus de 15 ans, faute de données chez les enfants. Depuis, la HAS a réalisé une méta-analyse des performances diagnostiques des tests antigéniques sur prélèvement nasal avec un volet pédiatrique.
Globalement ce travail (qui n’a porté que sur les TDR et les TROD faute d’études sur les autotests) confirme leur très bonne spécificité (de l’ordre de 99 % ou 100 %). Comme pour les tests antigéniques sur prélèvement nasopharyngé, « il existe en revanche une forte hétérogénéité des performances de sensibilité », souligne la HAS (81 % chez les patients symptomatiques ; 50 à 58 %, chez les patients asymptomatiques).
En population pédiatrique la sensibilité est estimée à 87 % pour les enfants symptomatiques. Compte tenu du peu de données disponibles, « il n’a pas été possible de réaliser une méta-analyse pour la population pédiatrique asymptomatique », précise la HAS. Cependant, deux études ayant traité de cette question font état de sensibilités de 51 % et 65 %.
Ainsi, « même si les données disponibles sont encore limitées, elles s’avèrent rassurantes quant à l’utilisation des tests antigéniques sur prélèvement nasal pour la population pédiatrique et permettent de retirer la limite d’âge précédemment introduite ».
Des dépistages itératifs par autotests recommandés en milieu scolaire
Les tests antigéniques nasaux pouvant donc désormais être utilisés chez les adultes et chez les enfants, la HAS considère « qu’une utilisation plus large de leur forme autotest présente un intérêt en milieu scolaire ». Elle préconise ainsi la mise en place (et le remboursement) de dépistages itératifs à large échelle par autotests antigéniques nasaux au sein des écoles maternelles et primaires, des collèges, des lycées et des universités, « à la fois chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves ».
La HAS retient également des indications « sociétales », les autotests pouvant être utilisés dans la sphère privée en complément des tests déjà disponibles (par exemple, avant une rencontre avec des proches ou dans le cadre d’accès à des activités en espace clos : restauration, cinéma, spectacles vivants, etc.). Dans ce cadre, « l’autotest devra idéalement être réalisé le jour même ou à défaut la veille de la rencontre/activités ».
Dans tous les cas, un test positif doit ensuite faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR, qui permettra également de caractériser le variant en présence.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation