Un travail paru dans le British medical Journal (BMJ) a analysé la littérature scientifique relative à la transmission aéroportée impliquée dans la propagation du Sars-CoV-2. Parmi les points clés à retenir, les auteurs anglais soulignent que « les règles actuellement appliquées de distanciation physique sont basées sur une science dépassée ». Cette règle des un à deux mètres mise en place de façon uniforme devrait en réalité être assouplie et s'adapter à différents facteurs, dont les flux d'air et la ventilation.
Déjà au XIXe siècle...
La distanciation de 1 à 2 mètres avait déjà été émise par un travail datant de 1897, l'auteur de l'époque avançant que des gouttelettes pouvaient transmettre des agents pathogènes. Au vingtième siècle, d'autres études ont fait référence à cette distance. Pour les auteurs britanniques de cet article, il est indispensable que les études supplémentaires soient entreprises sur ce sujet pour obtenir davantage de données scientifiques, même si les recherches récentes sur la dynamique des fluides et sur des échantillons d'air ambiant à la recherche du Sars-CoV-2 ont apporté des données importantes.
Pour les auteurs, il est évident que le Sars-CoV-2 peut « parcourir une distance supérieure à deux mètres en cas de cris ou de toux ». Des travaux –grâce entre autres à l'utilisation de la vidéo–, ont montré que les gouttelettes d'un éternuement peuvent se propager à une distance de 7 à 8 mètres.
Une distanciation à adapter
Parmi leurs conclusions, les auteurs préconisent que les règles de distanciation soient adaptées en fonction de différents facteurs qui affectent le risque de transmission virale, incluant l'environnement (intérieur ou extérieur), la ventilation, le temps d'exposition, le type d'activité, la densité de personnes, le port ou non de masque. L'humidité pourrait aussi jouer un rôle important, sans que cela soit vraiment établi. Ces auteurs ont ainsi établi un tableau (ci-dessous) lié au risque de transmission (vert, orange, rouge) en fonction de certains de ces éléments.

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