En cette fin d’été, la dengue préoccupe nos autorités sanitaires, en raison de la survenue de cas autochtones sur le continent. La Direction générale de la santé (DGS) vient de publier un message d’alerte (2020-INF-44) spécialement destiné aux généralistes suite à la détection d’un cas probable à Nice.
Ce n’est pas la première fois que des alertes sont lancées sur ce sujet, d’autres cas autochtones de dengue, mais aussi de zika ayant déjà été identifiés sur le continent par le passé (ministère de la Santé, 22/10/2019).
Les symptômes qui alertent
La DGS rappelle « qu’un dispositif spécifique de surveillance des cas humains de chikungunya, de dengue et de zika en métropole est mis en place chaque année, du 1er mai au 30 novembre. Il repose sur le signalement de tout cas confirmé biologiquement de chikungunya, de dengue ou de zika ». L’objectif est d’éviter une éventuelle chaîne de transmission pérenne sur le continent. Ainsi en cas de découverte d’un cas, une recherche d'autres cas suspects, doit être effectuée autour des lieux de vie de ce patient.
Une dengue peut être suspectée en cas de fièvre d’apparition brutale (> 38,5°C) avec au moins un signe algique (arthralgies, céphalées, myalgies, lombalgies) et en l’absence de tout point d’appel infectieux (toux, écoulement nasal, maux de gorge, difficultés respiratoires, plaies infectées…).
Le bilan biologique
Ainsi, devant tout cas autochtone suspect, un bilan biologique qui inclut chikungunya, dengue et zika, doit être prescrit. « Le patient doit se rendre au laboratoire avec copie de la fiche de signalement et de renseignements cliniques. Cette fiche est indispensable car elle indique le type d’analyse à réaliser par le laboratoire (RT-PCR et/ou sérologie), aide à l’interprétation des résultats et permet le remboursement de l’acte », souligne la DGS. Cette fiche est disponible via internet (par Santé publique France, l'ARS). Des analyses de sang et d’urine sont effectuées. Si le cas de dengue, chikungunya, ou zika est confirmé biologiquement, le généraliste doit le déclarer en complétant et adressant cette fiche de signalement à l’ARS.
Des recos aussi du HCSP
À noter aussi que le 5 septembre, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a émis des recommandations concernant la sécurité transfusionnelle et celle des greffes/prélèvements suite à un cas confirmé de dengue autochtone fin juillet dans l’Hérault. Le HCSP énonce les dispositions spécifiques à prendre, sur les critères d’ajournement ou d’exclusion, des produits sanguins labiles (PSL) et greffons. Ces mesures intéressent en premier lieu les organismes en charge de ces sujets, comme l’Établissement français du sang (EFS).
Ces cas de contamination autochtone concernent pour l’heure le pourtour méditerranéen. D’ailleurs dans son communiqué, la DGS indique les coordonnées de l’ARS PACA pour réaliser ces signalements. Mais le moustique Aedes albopictus (moustique-tigre) étant aujourd’hui présent dans beaucoup de départements, à terme, on est droit de craindre ce type de transmission dans d’autres régions...
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