Si le pic de la bronchiolite est passé il y a deux semaines, l’épidémie de grippe saisonnière se poursuit et se répand notamment dans l’est de la métropole, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Occitanie passant en phase épidémique, indique Santé publique France (SPF), dans son bilan hebdomadaire des infections respiratoires aiguës (IRA).
En semaine 50 (du 11 au 17 décembre), pour la bronchiolite, les actes SOS Médecins (-1,5 point), les passages aux urgences (-2,6 points) et les hospitalisations (-2,3 points) sont en recul en métropole chez les enfants de moins de deux ans, mais ces indicateurs restent « à des niveaux élevés », est-il souligné. Dans les Drom, Mayotte est passée en phase pré-épidémique et trois régions (Guadeloupe, Martinique et Guyane) restaient en épidémie.
La circulation de la grippe affecte toutes les classes d’âge
Pour la grippe, la hausse des indicateurs (+0,7 point pour les actes SOS Médecins, +0,2 point pour les passages aux urgences et +0,2 point pour les hospitalisations) touche toutes les classes d’âge. Cinq régions de métropole sont entrées en épidémie et cinq autres sont en phase pré-épidémique. Dans les Drom, la Guyane est passée en épidémie, Mayotte le restait et La Réunion était en post-épidémie.
Concernant le Covid, après une vague de plusieurs semaines, les indicateurs syndromiques donnent des signes de stabilité (0 point pour les actes SOS Médecins et les passages aux urgences, +0,2 point pour les hospitalisations), mais les données tirées de la surveillance des eaux usées (réseau SUM’Eau) affichent une progression de 20,1 % de la concentration virale de Sars-CoV-2.
En métropole, l’épidémie de Covid est portée par le variant BA.2.86, le plus détecté. Selon la dernière analyse de risque de SPF, ce variant et ses sous-lignages représentaient 46 % des séquences interprétables de l’enquête Flash du 20 novembre 2023. Le seul sous-lignage JN.1 représentait 39 % des séquences de l’enquête S47-2023, contre 30 % pour la précédente.
Aucun signal préoccupant associé à JN.1
À ce stade, « aucun signal préoccupant en termes de santé publique n’a été associé à BA.2.86 », est-il indiqué. Les données in vitro disponibles suggèrent un échappement immunitaire « plus important de JN.1 par rapport à BA.2.86 », mais ce phénomène « pourrait être partiellement compensé par une diminution de transmissibilité », est-il relevé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé JN.1 comme un variant d'intérêt (VOI) distinct de la lignée parentale BA.2.86, « en raison de sa propagation rapide ». L’instance estime que les vaccins actuels protègent contre les formes sévères et les décès dus à JN.1.
À l'approche des rassemblements pour les fêtes de fin d’année, « l'adoption systématique des gestes barrières par tous est essentielle, notamment le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles », a rappelé Santé publique France, appelant aussi les personnes fragiles à se faire vacciner contre le Covid et la grippe.
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