MG France fait son retour dans l'arène des négociations conventionnelles

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Publié le 29/03/2019
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Crédit photo : S. Toubon

MG France a réuni ce jeudi 28 mars son comité directeur afin « d'analyser la situation politique », après le vote, mardi, en première lecture à l'Assemblée nationale, de la loi de santé, et pour faire le point sur les négociations conventionnelles en cours avec l’Assurance-maladie.

Prenant acte de la suppression de plusieurs amendements qui lui déplaisaient fortement, le syndicat annonce ce vendredi qu'il revient à la table des négociations sur l’exercice coordonné, qu'il a boycotté il y a deux semaines.

Exit la coercition

Premier panier à trois points pour MG France : le rejet de la coercition à l’installation pour les jeunes médecins ; les caisses qui ne pourront finalement pas obliger un médecin traitant à soigner un patient qui en est dépourvu ; et enfin les missions des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) qui découleront bien des négociations conventionnelles et non de la loi de santé, comme le réclamaient certains députés en commission des Affaires sociales. 

« La mobilisation des adhérents en régions et celle du syndicat ont permis d’éviter que des amendements inacceptables pour les médecins généralistes ne soient inscrits dans la loi », résume MG France, qui « refuse le contournement des corps intermédiaires » et rappelle que « l'exercice coordonné ne se décrète pas mais découle d'accords interprofessionnels ».

« Dérive évitée »

Second satisfecit pour la structure, l’encadrement « strict » de la délivrance des médicaments sur ordonnance par le pharmacien, qui inquiétait beaucoup le syndicat. « En limitant cette délivrance à l’application de protocoles de la Haute Autorité de santé dans le cadre d’un exercice coordonné », MG France estime que « la dérive vers une délivrance inappropriée de produits de prescription » a été évitée.

Concernant les négociations conventionnelles en cours sur les CPTS, MG France refuse que l'exercice coordonné devienne « une condition des rémunérations forfaitaires individuelles » et que le forfait structure soit « pris en otage ». Lors de la dernière réunion de négociations, l'Assurance-maladie a en effet proposé que l'implication dans une démarche de prise en charge coordonnée, actuellement dans le volet 2 optionnel du forfait structure, passe dans le volet 1 dit « socle », comme l'indique un document de travail auquel « le Quotidien » a eu accès.

Quant aux discussions sur l’assistant médical, MG France réclame de nouveau « un dispositif simple, lisible, souple, significatif et accessible au plus grand nombre ». « Ce sont les conditions minimales d’une amélioration significative de l’offre de soins en médecine générale, réclamée à juste titre par la population », souligne le syndicat.

Le prochain round de négociations aura lieu le jeudi 4 avril et portera sur les CPTS. 


Source : lequotidiendumedecin.fr