La deuxième dose de rappel (quatrième dose) pour les personnes de plus de 60 ans vient d'être annoncée par le ministre de la Santé Olivier Véran chez nos confrères de RTL. Elle n'aura pas de caractère obligatoire. Pour y avoir accès, il leur faudra être à plus de six mois de leur dernière injection de rappel. Jusqu'ici, cette dose était réservée aux personnes de 80 ans et plus. Selon le ministre qui suit les recos de la Haute Autorité de santé (voir ici son avis), cette quatrième dose réduit de 80 % le risque d'hospitalisation, de réanimation et de décès. Le risque résiduel serait divisé par quatre. 500 000 Français de 60 ans et plus qui sont à six mois ou plus de leur dernière injection sont concernés. Cette mesure diffère avec les dernières recos des autorités sanitaires européennes qui ont donné leur feu vert à une deuxième dose de rappel des vaccins Moderna et Pfizer aux personnes de 80 ans et plus. Mais ont jugé prématuré de la préconiser pour les populations plus jeunes. Dans la pratique, devant le rebond de l'épidémie, plusieurs pays ouvrent l'accès à la quatrième injection comme l'Australie, la Grèce aux personnes de plus de 60 ou 65 ans.
Le pic du rebond est passé
Pour autant, en même temps que la dose de rappel, le ministre de la Santé a indiqué que « nous avons passé le pic du rebond », avec une baisse de 5 % depuis cinq jours. Pour l'instant sont enregistrées en moyenne 140 000 à 150 000 nouvelles contaminations, passant de plus de 160 000 cas à 135 000 cas en quelques jours. Alors que le nombre d'admissions continue de monter (1 540), l'Institut Pasteur anticipe un plateau dans les jours qui viennent. Commentaire du Pr Gilles Pialloux : « La coïncidence de ces deux annonces est assez singulière car elles ont des logiques contraires. Même si le taux de remplissage hospitalier n'est pas ascensionnel, on a toujours une hauteur de circulation virale hallucinante. » Autre propos de Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital de Garches : « Si on dit que la vague se termine, si on veut s'inscrire dans la durée, c'est une vaccination 2.0 qu'il nous faut maintenant, avec des vaccins ciblant spécifiquement Omicron. »
Le Bundestag dit non à la vaccination obligatoire
Quant au gouvernement du chancelier allemand Olaf Scholz, il a échoué le 7 avril à faire voter par les députés une obligation vaccinale contre le Covid à partir de 60 ans. Le projet de vaccination obligatoire, promesse du chancelier allemand enlisée depuis plusieurs mois, a obtenu 296 voix pour mais a été rejeté par 378 députés. Neuf membres de la chambre basse du parlement allemand se sont abstenus.
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