Face à plusieurs épisodes de contamination par le variant delta (variant indien) dans les Landes, les autorités sanitaires locales appellent au calme. « La diffusion d’un variant du Covid-19 dans les Landes ne doit pas inquiéter », insistait hier soir dans un communiqué l’ARS de Nouvelle Aquitaine.
Pour l’agence régionale, ces cas en eux-mêmes n’apparaissent en effet pas si menaçants. D’abord car ils ne seraient pas si nombreux. En effet, bien que des tests de séquençage soient encore en cours, seuls 29 personnes positives au variant delta ont pour le moment été détectées, et ce au sein de 9 foyers, rapporte l’ARS. De plus, suite à ces contaminations, survenues très majoritairement chez des sujets de moins de 50 ans sans comorbidité, « il n’est pas constaté de symptômes graves (absence de personnes en réanimation, aucun décès) », insiste l'agence. À noter par ailleurs qu’à une exception près, tous ces cas d'infections par le variant delta concernent des personnes non vaccinées, ce qui n'évoque pas une résistance massive de ce clone aux vaccins actuellement disponibles.
En outre, ces cas sont survenus dans une zone où la situation épidémique apparaît favorable, et qui ne devrait pas connaître de flambée imminente. « La progression de l’épidémie Covid19 dans les Landes reste à un niveau modérée », rassure l’ARS. De fait, avec un taux d’incidence de moins de 100 cas pour 100 000 habitants par semaine, « la progression du virus reste contenue », et les Landes continuent de compter parmi les départements les moins touchés par le virus actuellement.
Ces cas ne semblent pas non plus inquiétants à l’échelle nationale. C’est du moins ce que suggérait Santé Publique France vendredi dans son dernier point épidémiologique. « Nous n’avons pas aujourd’hui d’éléments en faveur d’une diffusion significative de ce variant au niveau national », indiquait l’instance lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Des mesures de freinage complémentaires
Si l’ARS assure ainsi que ces cas de contamination par le variant delta « ne remettent pas en question la nouvelle étape de déconfinement » qui doit commencer demain, elle annonce toutefois – par précaution donc – la mise en place d’un « plan d’action immédiat » visant à « passer du contrôle de l’épidémie à la traque du virus ».
En pratique, l’ARS prévoit de renforcer chaque volet de la stratégie "Tester, Alerter, Protéger" par des mesures additionnelles. Par exemple, elle prévoit de réaliser un criblage systématique de tous les cas positifs, d'inviter les patients et les professionnels à privilégier les tests PCR par rapport aux autres tests de dépistage, de mieux croiser les données pour remonter les chaînes de contamination, de renforcer les contrôles de l’application des gestes barrière, d’accélérer la vaccination notamment par des opérations spécifiques dans certains territoires, entreprises ou centres d’hébergements, etc.
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