L’épidémie de variole du singe est-elle en train de marquer le pas, du moins en Europe ? C’est ce que laisse espérer le dernier rapport hebdomadaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rendu public le 24 août. Après quatre semaines consécutives d'augmentation, le nombre de cas de Monkeypox signalés au niveau mondial entre le 15 et le 21 août (n = 5 907 cas) a en effet chuté de 21 % par rapport à la semaine précédente (n = 7 477 cas), avec un recul enregistré surtout sur le vieux continent.
Des mesures de santé publiques « efficaces »
Pour le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cette tendance à la baisse pourrait refléter « le début d'un ralentissement de l’épidémie en région européenne », où « la combinaison de mesures de santé publique efficaces, de changements de comportement et de vaccination contribue à prévenir la transmission », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
A contrario, « le nombre de cas notifiés dans la Région des Amériques montre une poursuite de la forte hausse », souligne le rapport de l’OMS. Et si au début de l'épidémie, la plupart des signalements émanaient de l’Europe, « cette situation s'est maintenant inversée, avec moins de 40 % des cas signalés en Europe et 60 % dans les Amériques », a indiqué le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « En Amérique latine en particulier, la prise de conscience insuffisante ou des mesures de santé publique lacunaires, combinées au manque d'accès aux vaccins, attise l'épidémie », a-t-il relevé. Par ailleurs, au cours des sept derniers jours, deux nouveaux pays ont signalé un premier cas : l'Iran et l'Indonésie.
Cas hebdomadaires confirmés de Monkeypox par région, du 1er janvier au 22 août
Un pic de contamination fin juin/début juillet
En France, le point de situation publié le 25 août par Santé publique France (SPF) va également dans le sens d’une amélioration, même si cette tendance demande à être confirmée. Alors qu’au 23 août, 3 421 cas certifiés biologiquement avaient été recensés dans l’Hexagone, les données de signalement « semblent montrer que le nombre de contaminations a été maximal fin juin/début juillet et que depuis le nombre de cas a tendance à diminuer », estime SPF tout en appelant à la prudence - « la période estivale ayant pu entraîner des retards au diagnostic et à la déclaration et, certaines personnes (ayant pu) ne pas avoir eu recours aux soins ».
Quoi qu’il en soit, les autorités sanitaires françaises semblent vouloir passer la vitesse supérieure en matière de vaccination. Selon nos confrères du Quotidien du pharmacien, la vaccination en officine devrait en effet être élargie prochainement.
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