Les bébés allaités ont moins de risque de devenir obèses que ceux nourris au lait artificiel et particulièrement si l'allaitement dure au moins six mois, selon une étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui porte sur 16 pays européens.
« Les enfants qui n'ont jamais été allaités ont 22 % de probabilité en plus d'être obèses » constate l'OMS à partir de l'analyse d'un échantillon d'environ 30 000 enfants âgés de 6 à 9 ans.
L'étude, coordonnée par l'Institut national de santé Ricardo Jorge (INSA) du Portugal, établit un lien entre la durée de l'allaitement et son caractère protecteur contre l'obésité. Les nouveau-nés allaités moins de 6 mois présentent 12 % de risque en plus d'être obèses à l'âge de 6 à 9 ans comparativement à ceux ayant bénéficié d'un allaitement prolongé.
Des résultats différents selon les pays
Cette différence statistique, établie sur la moyenne des 16 pays étudiés, se retrouve de façon nette dans certains pays, mais pas tous, soulignent les auteurs, à l'occasion du Congrès européen sur l'obésité, qui se tient à Glasgow jusqu'à mercredi.
Ainsi, en Italie, 21,2 % des enfants de 6 à 9 ans n'ayant jamais été allaités sont obèses, contre 16,8 % pour la moyenne de cette tranche d'âge. De même, en Espagne, ces proportions sont de 21 % et 17,7 % respectivement.
En revanche, en France, l'écart est peu significatif, avec autour de 7 % d'enfants obèses quel que soit leur mode d'alimentation au début de leur vie.
Ces résultats devraient inciter les autorités de santé à « encourager l'allaitement » dans le cadre de leurs politiques de prévention de l'obésité, avec une meilleure formation des professionnels de santé, un encadrement plus strict du marketing des fabricants de lait en poudre et une législation plus protectrice pour les mères allaitantes, estiment les auteurs de l'étude.
Le sein pendant au moins 6 mois
L'OMS recommande un allaitement exclusif au sein jusqu'à l'âge de six mois puis la poursuite de l'allaitement « de six mois à deux ans, voire plus », complété par une autre alimentation. L'organisme international a fixé pour objectif d'atteindre « au moins 50 % » d'enfants en allaitement exclusif les six premiers mois d'ici 2025.
En France, cette proportion est de seulement un quart (26,4 %) en prenant en compte l'allaitement exclusif et l'allaitement mixte (bébés nourris pour partie au lait maternel et pour partie au lait en poudre). Seules l'Irlande (22,6 %) et Malte (24,6 %) ont des résultats inférieurs parmi les 22 pays étudiés.
(D’après AFP)
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