Une nouvelle étude montre que la varénicline s'est avérée efficace pour aider des fumeurs à renoncer progressivement à la cigarette, selon une recherche internationale publiée mardi dans le JAMA. Les 1.500 fumeurs ayant participé à cette étude dans dix pays avaient indiqué ne pas être prêts à renoncer à la cigarette dans les 30 jours suivants, mais se déclaraient plus enclins à essayer d'arrêter de fumer progressivement, dans un délai de trois mois. Après six mois, les participants traités par varénicline (Champix®) étaient au moins quatre fois plus nombreux à avoir écrasé leur cigarette (32%) comparativement à ceux du groupe placebo (6,9%). De manière prévisible, des effets secondaires sévères ont été constatés chez 3,7% des membres du groupe traité avec la molécule, contre 2,2% chez ceux ayant pris un placebo.
"Cette étude clinique est importante parce qu'elle ouvre la voie au traitement des millions de fumeurs qui ne sont pas prêts au sevrage brutal mais cherchent dans un premier temps à réduire leur consommation dans le but de renoncer ensuite complètement au tabac", a expliqué le Dr Jon Ebbert, directeur adjoint de recherche du centre de dépendance à la nicotine de la Mayo Clinic, le principal co-auteur de cette étude. Ce serait même selon lui " une approche efficace et sûre pour accroître le nombre de personnes qui arrêtent durablement de fumer".
Dans sa recommandation d’octobre 2014 sur l’arrêt de la consommation de tabac, la HAS plaçait la varénicline en seconde intention en raison de ses effets indésirables. Et précisait qu’avant de la prescrire, le médecin doit s’assurer que les traitements recommandés en première intention ont été bien conduits, à dose efficace et suffisamment longtemps. Et que l’échec du sevrage a été exploré sous tous ses aspects.
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