Par un DGS-Urgent, le ministère de la santé alerte sur différentes arboviroses, et plus particulièrement sur la dengue, rappelant ses symptômes, son diagnostic et sa prise en charge. Cette information est la conséquence de la multiplication de cas de cette maladie en métropole, et surtout de l'augmentation des épisodes de transmission autochtones. « Depuis le début de la saison ont été détectés 26 cas autochtones, correspondant à 5 épisodes de transmission dont 3 foyers importants en régions PACA et Occitanie », précise l'instance sanitaire gouvernementale. Cette dernière prévoit d'ailleurs la détection très probable d’autres cas ou foyers « dans les semaines à venir sur le territoire métropolitain ».
Pas d'AINS, ni d'aspirine
Dans son communiqué, la DGS rappelle qu'« après une incubation de 3 à 14 jours (4 à 7 en moyenne), la dengue se présente comme un syndrome fébrile et algique avec des signes digestifs, parfois un rash cutané après 3 ou 4 jours de fièvre ». Même si les formes graves sont rares, certains symptômes doivent alerter entre le 4è et 6è jour : une forte fièvre > 39° C, des douleurs abdominales importantes avec ou sans diarrhée, des vomissements, une agitation ou une somnolence, des œdèmes des signes hémorragiques.
L'instance rappelle que le diagnostic se fait par les examens suivants en fonction de la date du début des symptômes : jusqu’à 5 jours après le début des signes : RT-PCR et antigène NS1 ; entre J5 et J7 : RT-PCR et sérologie ; après J7 : sérologie uniquement (IgG et IgM) avec un second prélèvement de confirmation au plus tôt 10 jours après le premier. Le traitement de la dengue est symptomatique (antalgiques, antipyrétiques), l’aspirine et les AINS doivent être évités.
La dengue est une pathologie à déclaration obligatoire via un formulaire Cerfa. Suite à cette déclaration l'Agence régionale de santé met en place des investigations et des mesures de lutte antivectorielle dans les lieux fréquentés par les malades durant leur phase de virémie.
La direction générale de la santé aborde bien sûr le sujet des autres arboviroses : le Chikungunya, et zika, rappelant qu'elles sont aussi à déclaration obligatoire, et que la vigilance accrue sur ces infections est en grande partie liée à la propagation du moustique tigre (Aedes albopictus) désormais implanté dans 67 départements.
Collectes de sang ajournées dans les zones à risque
À noter également que le Haut conseil de la santé publique (HCSP) vient de publier sur son site un courrier adressé au Directeur général de la santé au sujet des « mesures de sécurisation des produits du corps humain à prendre dans le cadre de la survenue de cas autochtones de dengue dans le département du Var en juillet-août 2022 ». Concernant les dons de sang, il est en particulier demandé de suspendre les collectes dans la zone à risque ; d'effectuer un ajournement temporaire de 28 jours des donneurs ayant séjourné dans cette zone ; de mettre en quarantaine les produits non viro-inactivés en stock provenant de sujets ayant séjourné dans la zone à risque, etc.
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