Subir une opération chirurgicale pourrait être associé à un risque de développer le syndrome de Guillain-Barré chez des personnes souffrant de cancer ou de maladies auto-immunes. Une étude parue dans Neurology Clinical Practice montre que 15 % des patients atteints de ce syndrome ont eu une opération dans les deux mois avant la survenue de la maladie. « Les résultats de notre étude sont surprenants », affirme le Dr Sara Hocker de la clinique Mayo à Rochester qui a dirigé l’étude.
En effet, les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux des personnes traités pour le syndrome de Guillain-Barré à la clinique Mayo sur les 2 dernières décennies. Parmi les 208 patients traités, 31 avaient développé le syndrome dans les 8 semaines après une opération.
Par ailleurs, « Nos recherches ont montré qu’avoir un cancer ou une maladie auto-immune pourrait prédisposer une personne à développer le syndrome de Guillain-Barré après chirurgie », explique le Dr Hocker. Apparemment, les individus pour qui un cancer a été diagnostiqué au cours des 6 derniers mois présentent 7 fois plus de risque de développer le syndrome après un acte chirurgical par rapport aux malades opérés qui n’en était pas atteints. De même, pour les personnes souffrant d’une maladie auto-immune comme le diabète de type 1 ou la colite ulcéreuse qui ont un risque multiplié par 5 par rapport aux autres.
En revanche « c’est très important de noter que la survenue du syndrome est extrêmement rare après chirurgie », souligne le Dr Hocker, qui tient à relativiser. « Des dizaines de milliers de personnes se sont fait opérer pendant la durée de l’étude, et seulement un petit nombre d’entre eux ont développé le syndrome de Guillain-Barré. »
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