Ce prospectus que nous devons à l’obligeance de M. Paul Dablin, bien connu dans le monde des érudits et des collectionneurs, est suffisamment significatif. Sa rédaction ne laisse véritablement rien à désirer : tout a été prévu. C’est bien le traitement « prompt autant qu’infaillible, facile à suivre, même en voyage » qu’annoncent nos vespasiennes et autres édicules modernes.
Et l’on dira que nos pères valaient mieux que nous !
AVIS AUX DEUX SEXES
Place du palais égalité, du côté de la rue Froid-manteau, l’allée entre le marchand de vin et le grenetier, n°4, son nom est sur la porte.
Cadillion, Officier de santé, possesseur d’un remède qui guérit radicalement dans l’espace de 12 à 20 jours tous les maux vénériens, lorsque la maladie est récente, même les symptômes graves qui ont résisté à tous les remèdes, tels que chancres, bubons, porreaux, dartres, douleurs dans les membres, fleurs blanches d’un mauvais caractère et sans aucun moyens chirurgicaux, prévient ses concitoyens, de l’un et l’autre sexe, que ce remède n’assujettit à aucun régime particulier, sinon d’éviter les excès. Outre la guérison qu’il procure, il fortifie la poitrine et purifie la masse du sang, guérit sans que le malade se dérange de ses occupations ordinaires, attendu qu’il est portatif et qu’on peut se traiter en voyageant, aussi secrètement qu’on peut le désirer. Il est généralement si connu que les personnes les plus délicates, les enfants mêmes, les femmes enceintes qui en ont fait usage ont été parfaitement guéris ; il est encore à recevoir le premier reproche sur les traitements.
Il prévient les concitoyens qu’on peut se procurer son remède dans tous les départements, et la manière de s’en servir, écrivant à son adresse, franc de port.
Il tient ses consultations pour toutes sortes de maladies. Il ne reçoit aucune lettre sans être affranchie.
(Les Annales politiques et littéraires, repris dans la Chronique médicale, 1901)
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