Certains savants américains sont, en vérité, d’une originalité quelque peu surprenante. Nous n’en voulons pour preuve que le nouveau traitement de la blennorragie proposé par Charles Duncan dans un récent numéro du « Medical Record ».
Ayant remarqué que les chiens guérissent leurs plaies suppurantes en les léchant, M. Charles Duncan voit, dans ce fait, une application de la vaccinothérapie de Wright par l’ingestion de la totalité du virus. Il a, en conséquence, traité toutes sortes d’affections suppuratives : furoncles, abcès, infections puerpérales, en faisant ingérer aux malades leur propre pus. Il a obtenu, du reste, déclare-t-il, d’excellents résultats de cette pratique.
Passant à la blennorragie et après avoir constaté que la blennorragie buccale est rare et que, par conséquent, l’infection buccale est peu à craindre, il s’est avisé de faire absorber aux malades de l’un ou l’autre sexe un écoulement tout frais.
Le pus urétral ou vaginal est mélangé à du sucre en poudre ou délayé dans de l’eau et ainsi dégluti voire même tout simplement déposé sur la langue.
Plusieurs observations sont rapportées où ce traitement aurait fait avorter en deux ou trois jours des blennorragies débutantes ou guéri en quatre ou cinq jours des blennorragies en pleine activité. Le traitement réussit moins bien pour les blennorragies chroniques.
L’auteur fait remarquer la facilité, la simplicité et le bon marché de ce traitement.
Il prévoit des objections d’ordre moral, mais les repousse du pied avec mépris et attend avec confiance les objections sérieuses qui peuvent lui être faites.
Au fait, si le traitement guérit, n’est-ce pas là l’essentiel ?
(« La Gazette médicale de Paris », 26 mars 1913)
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