Dans le British Medical Journal du 13 décembre 1913, nous relevons une allusion à un truc charlatanesque qui a occupé pendant quelques jours les colonnes de la Petite Gironde et de la Dépêche de Toulouse.
Il s’agit d’un Dr X… qui aurait découvert le vaccin de la constipation ; guérison garantie par une injection. Ce que ne dit pas le journal anglais, c’est que l’illustre inventeur de ce nouveau remède se vantait d’avoir refusé les présents des Compagnies fermières des eaux thermales qui, redoutant la concurrence lui avaient offert d’acheter son secret : nous avons vu cette insanité s’étaler à la troisième page de la Petite Gironde et de la Dépêche. Bref, le British Medical Journal emprunte au Journal du Lot la description de la réception enthousiaste faite à Toulouse à l’inventeur du nouveau sérum. Nous n’insisterons pas et ne reproduirons que les éloges prodigués à l’hôte momentané de Toulouse. Il faut relever que le Dr X… se vante de l’amitié de Wassermann et d’Ehrlich, et qu’il paraît s’occuper surtout du traitement de la syphilis. Du reste, il guérit, à son dire, toutes les maladies des voies urinaires. Cela vous suffit, n’est-ce pas ?
Un joli mot pour terminer : « Qu’il est triste, dit l’émule d’Ehrlich et de Wassermann, de voir les gens assez fous pour consulter les charlatans ». Une perle.
Le British Medical Journal cite notre confrère, le Journal de Médecine de Bordeaux. Connaissant de longue date le rédacteur en chef, le professeur agrégé René Cruchet et sa campagne contre les charlatans, nous sommes certains qu’il a fait justice, dans ses colonnes, de l’individu qui a exploité la bonne ville de Bordeaux.
En Angleterre, quand un médecin commet des actes de ce genre, un jury médical apprécie les faits ; s’il y a lieu, le nom du coupable est radié des registres et on le suspend pendant un temps variable. En France, nous nous montrons singulièrement plus tolérants.
(La Gazette médicale, janvier 1914)
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