Dans un communiqué publié vendredi 19 août, l'Agence européenne du médicament (EMA) a indiqué qu'une nouvelle modalité d'injection du vaccin contre la variole du singe (Imvanex) est possible. En analysant certaines données, l'EMA précise que ce vaccin peut être en effet administré en intradermique.
« Le vaccin n'est autorisé que pour l'injection sous-cutanée (injection sous la peau), souligne l'agence européenne. Cependant, lorsqu'il est administré par voie intradermique, une plus petite dose du vaccin peut être utilisée. Compte tenu de l'approvisionnement actuellement limité en vaccins, cela signifie que davantage de personnes peuvent être vaccinées. »
L'Emergency Task Force a examiné les données d'un essai clinique impliquant environ 500 adultes, lequel a comparé le vaccin administré par voie intradermique ou par voie sous-cutanée, en 2 doses avec un intervalle de 4 semaines entre chaque dose. Les personnes recevant le vaccin par voie intradermique ont reçu un cinquième (0,1 ml) de la dose sous-cutanée (0,5 ml) mais ont produit des niveaux d'anticorps similaires à ceux qui ont reçu la dose sous-cutanée la plus élevée.
Le communiqué précise que « les autorités nationales peuvent décider, de façon temporaire, d'utiliser l'Imvanex en injection intradermique à une dose plus faible pour protéger les personnes à risque pendant l'épidémie actuelle de variole du singe, tant que l'approvisionnement en vaccin est limité. »
L'Académie de médecine s'inquiète du risque de pénurie de vaccin
À noter aussi que l’Académie nationale de médecine vient d'émettre des recommandations liées au problème d’approvisionnement du vaccin Imvanex. Ainsi, cette instance propose de prioriser la vaccination post-exposition et de différer l’administration de la seconde dose de plusieurs semaines en cas de besoin.
L'Acédemie de médecine préconise : « de réserver le schéma vaccinal en 2 doses espacées de 28 jours aux personnes à risque de formes graves, notamment aux malades immunodéprimés et aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ; de limiter provisoirement le protocole vaccinal pré- ou post-exposition à la première dose de vaccin ; de différer la vaccination chez les personnes précédemment vaccinées contre la variole, sauf chez les malades immunodéprimés et les PVVIH ; de rappeler que la vaccination n’est pas une garantie de sexualité sans risque ; de soutenir les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), ainsi que les associations agissant pour la prévention des maladies infectieuses dans les communautés gays, afin de renforcer la lutte contre les IST et promouvoir les mesures de prophylaxie non vaccinale de la variole du singe ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation