Face à la chute de son activité historique de distribution du courrier, le groupe La Poste mène depuis dix ans une politique de diversification de ses activités. La santé est un secteur qui intéresse l'entreprise publique. À ce titre, la Poste va déposer dans le cadre de l'article 51 un projet d'expérimentation avec l'hôpital de Mulhouse « pour détecter les personnes âgées fragiles afin d'éviter les engorgements des urgences », a exposé Delphine Mallet, directrice Silver Économie du groupe à l'occasion d'une soirée débat organisé par l'association des cadres de l'industrie pharmaceutique (ACIP).
Équipés d'un smartphone, les facteurs utiliseront un questionnaire spécifique pour détecter d'éventuelles fragilités chez les personnes âgées à domicile. « Notre seul job est de faire repérer par des postiers formés les quelques éléments qui laissent penser qu'il faudra une intervention autour de la personne. Cette intervention pourra être une assistante sociale ou une infirmière », a-t-elle précisé.
Accusée de vouloir marcher sur les plates-bandes des professionnels de santé, Delphine Mallet balaie d'un revers de la main : « l'initiative vient de l'équipe des gériatres du centre hospitalier. La Poste veut agir avec les professionnels de santé du territoire pour combler un manque. Le projet ne durera que si notre place a été trouvée dans le parcours de santé ».
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