L'institut national de la consommation (INC) a présenté à Bercy, à l'occasion de son cinquantenaire, son Livre blanc en matière de consommation numérique (1). « Les innovations tendent vers l'interface zéro, sont plus interactives et surtout de plus en plus décisionnaires », a expliqué Sandrine Cathelat, de Netexplo, qui conduit un observatoire pour l'UNESCO.
Dans le domaine de la santé, l'interface zéro signifie une intimité très poussée avec les outils. C'est le cas de Stentrode, une endoprothèse se fixant dans un vaisseau sanguin cérébral afin de commander par la pensée un dispositif, en l'occurrence un exosquelette.
On connaît les chatbots d'intelligence artificielle. Demain, ces robots pourront aussi agir, et même décider. Ainsi, un robot journaliste est déjà capable de répondre au courrier du coeur d'un grand magazine japonais, de manière totalement autonome. Et chez les personnes âgées, Elederly fall prevention system est capable de prédire une chute probable dans les 3 semaines… avec en corollaire des conseils pour l'éviter. Obéir au robot ? L'ombre de la dépossession de soi plane et imposera la vigilance face à des outils bien pratiques.
Pour Isabelle Adenot de la HAS, la numérisation est aussi une formidable opportunité, par exemple d'élargir les bases de données cliniques via le dossier médical personnalisé (DMP).
La confiance reste un élément primordial de la e-santé. Un nouveau paquet législatif sera adopté en la matière par la Commission Européenne le 11 avril, a indiqué Francisco Fonseca-Morillo, de la direction Justice et consommateurs. Les infractions constatées dans plus de deux tiers des états membres pourront faire l'objet de sanctions plus dissuasives que ce n'est le cas dans certains États membres, qui les plafonnent.
(1) « Demain, un consommateur augmenté ou diminué ? Penser le consommateur du futur à l'ère de la société numérique ». Institut National de la consommation, le 15 mars 2018
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