La société Philips, qui a recentré son activité sur la santé, a annoncé ce mardi la création en France d'un centre d'expertise en intelligence artificielle, dédié à l’imagerie médicale, à la génomique et à l’écosystème des start-up françaises.
Basé à Suresnes (Hauts-de-Seine), le centre accueillera une cinquantaine de chercheurs et d'ingénieurs d'ici à deux ans. Trois thématiques seront particulièrement étudiées : la cardiologie, l'oncologie et les maladies rares.
« L'objectif d'ici cinq ans est de déposer 100 brevets et de générer 200 publications scientifiques », explique David Corcos, président de Philips France.
Médecine de précision en oncologie
Des dizaines de partenariats ont aussi été noués avec le monde hospitalier (CHU de Caen, Assistance publique-Hôpitaux de Paris) et le monde académique (INRIA, INSERM).
Dans la radiologie du futur, Philips imagine pour le médecin un dispositif d'aide au diagnostic ou encore un système d'« automatisation des échographies », facilité par des capteurs de position plus précises, un paramétrage et un protocole améliorés pour une meilleure lecture des données de santé. Autre thématique : la médecine de précision en oncologie avec par exemple « la détection et le comptage automatisé des tumeurs » et « l'analyse complète de séquençage du génome », explique Pascal Dussert, directeur healthcare chez Philips.
En revanche, le montant des investissements n'a pas été dévoilé.
L'annonce tombe à pic, une semaine après la présentation du plan Intelligence artificielle du président Emmanuel Macron, qui souhaite faire de la France l'un des leaders mondiaux dans le domaine. Le gouvernement prévoit de consacrer 1,5 milliard d'euros en cinq ans à l'intelligence artificielle.
Philips n'est pas le seul à s'engouffrer dans cette thématique. Le groupe américain IBM – qui emploie aujourd'hui 7 500 personnes en France – a annoncé il y a quelques jours vouloir recruter 400 experts en intelligence artificielle dans l'Hexagone d'ici à deux ans.
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