Dans son dernier rapport « charges et produits », préparatoire au budget de la Sécu (PLFSS), l'assurance-maladie a comparé des données relatives aux parcours de soins des patients des maternités françaises et suédoises. La CNAM innove ainsi en privilégiant le big data dans l'élaboration d'indicateurs de qualité.
Côté français, l'étude se fonde sur des chiffres issus du système national des données de santé (SNDS), récoltées dans 522 maternités en 2014 (soit 789 191 naissances). Côté suédois, les données concernent 21 maternités en 2015 (environ 70 % des naissances). Résultat : les maternités françaises réalisent beaucoup plus de césariennes que leurs homologues scandinaves. En revanche, le taux d'hémorragie du post-partum est plus faible dans l'Hexagone.
Mais plus que les résultats, c'est la méthodologie de l'étude qui intrigue. La CNAM a fait appel à la société suédoise IVBAR, spécialisée en big data, pour analyser et surtout comparer par des indicateurs les performances des maternités.
Au final, cette étude avait pour principal objectif de tester « la faisabilité technique d’une démarche de comparaison internationale d’indicateurs sur des processus de soins, à partir de bases de données médico-administratives », précise la CNAM. Un test qui a porté ses fruits puisqu'elle suggère de « généraliser » cette démarche d'utilisation des bases médico-administratives pour produire des indicateurs de résultats sur d'autres activités médicales.
IVBAR a ouvert au printemps dernier une filiale en France. Pour le directeur général d'IVBAR France, Patrick Olivier, les big data peuvent « permettre à tous les acteurs de s'emparer des données pour mettre en place des programmes d'amélioration continue, au plus près des services et des équipes de soins ».
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