« Un médecin se vante d’ignorer ce que signifient les NBIC. Honnêtement, il ferait mieux de retourner à la fac ou de changer de métier. » Le tweet publié mardi par Luc ferry (@FerryLuc) n’est pas passé inaperçu auprès des médecins fréquentant le réseau social.
Ils ont été nombreux à répliquer dans la foulée, agacés par le ton péremptoire de l’ex-ministre de l’Éducation nationale. On peut être un bon médecin et ignorer la signification de l’acronyme NBIC (qui signifie « nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives ») lui ont répondu les praticiens. « Vous confondez la recherche médicale et la pratique médicale » ajoutait @NyjohLeBarjot, pris à parti personnellement par l’universitaire. « Barjot vous va bien en effet, et ne pas savoir ce que sont les NBIC est le plus sûr moyen d’envoyer ses patients ad patres... » tweetait avec provocation Luc Ferry.
@FerryLuc @dr_l_alexandre Retourner à la fac n'est pas une solution : l'enseignement des NBIC y est encore quasi inexistant aujourd'hui
— Edouard Lhomme (@Edouard_Lhomme) September 30, 2015
L'ignorance arrogante jusqu'au bout @FerryLuc Il persiste et signe. C'est même à ça qu'on les reconnaît.
— Habib_Potter (@Dr_Turfu) October 1, 2015
Pas vraiment échaudé par les dizaines de tweets qui l’interpelaient, il relançait la polémique : « Tant que nos médecins ignoreront les nouvelles technologies NBIC nous serons en danger. La formation continue est un devoir pas un luxe ! » L’universitaire renvoie les médecins à la lecture des livres de Laurent Alexandre et de Guy Vallancien sur la médecine du futur.
Provocation ou franc parler ?
Pas vraiment une manière de calmer les twittos. Ignorant, arrogant, prétentieux, ridicule… Les qualificatifs pleuvent sur l’universitaire, qui surenchérit quelques heures plus tard : « Cette collection de réactions outrées enracinées dans une ignorance totale de la technologie des NBIC est un vrai document de travail… Assez perdu de temps à tweeter, je retourne au travail ! [...] Salut et merci, y compris pour les insultes débiles : toujours instructif ! »
Habitué au franc parler sur Twitter, Luc Ferry n’en est pas à son premier esclandre sur le réseau social. À propos de l’œuvre d’Anis Kapoor exposée à Versailles, il évoquait, en juin dernier, « un Himalaya de laideur, de bêtise et de vulgarité », « une pure merde pour cons prétentieux ». Vous avez dit con prétentieux ?
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