« À Las Vegas, il y a sûrement plus de buzz qu’autre chose », considère Lionel Reichardt, expert en e-sante et créateur du blog « Pharmageek ».
« Je crois qu’il ne faut surtout pas regarder le CES dans sa partie concrète de produits mis en avant. On est vraiment dans des notions d’usages, de contenus et d’expérience utilisateurs », juge-t-il. « Le CES, c’est d’abord fabuleux, tout y est "amazing" », glisse le Dr Guillaume Marchand, responsable de DMD Santé et président de l’association France eHealth Tech. « Là-bas, tout le monde applaudit la moindre bague connectée, mais après on fait quoi ? », s’interroge-t-il. « Les objets santé connectés, ce n’est en soi que du plastique. Des capteurs, on en aura de plus en plus et de moins en moins chers. Tout l’enjeu se situe au niveau de la plateforme et des algorithmes pour proposer une solution intelligente et utile pour le patient en contextualisant l’information délivrée », insiste Lionel Reichardt.
Pour Guillaume Marchand, au-delà de la clinquante vitrine de Las Vegas, deux grands défis seront à relever dans les prochains mois pour la santé digitale « avec les systèmes experts et la réglementation ». Médecin généraliste et fondateur de Connected Doctors, le Dr Eric Couhet espère que 2016 sera aussi synonyme d’une nouvelle dynamique pour la santé connectée en France. « Au CES de Las Vegas, il y a plein de nouveautés mais pour déployer la santé connectée, il faut finalement repartir depuis le début : c’est le besoin qui va créer l’objet. Quand on va se recentrer sur le patient et le professionnel de santé, peut-être que certaines innovations quelque peu "tape à l’œil" du CES ne serviront pas à grand-chose », déclare-t-il. « On sait que des produits de santé connectée marchent mais il faut désormais qu’on les expertise sur le terrain. Il convient que les professionnels de santé soient vraiment dans la boucle », ajoute le Dr Couhet qui croit vraiment en deux principaux leviers que sont la médecine ambulatoire connectée et la digitalisation de l’officine.
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