Sauv Life, une application cofondée par le Dr Lionel Lamhaut, urgentiste à Paris, a permis de sauver la vie de deux personnes entre juillet et septembre.
Lancée mi-mars auprès des SAMU du Nord et de Paris puis déployée au Pays basque et dans les Pyrénées-Orientales, elle permet aux médecins des SAMU de géolocaliser les défibrillateurs les plus proches d'une victime d'arrêt cardiaque et de s'appuyer sur une communauté de citoyens sauveteurs aux alentours pour apporter les premiers gestes. N'importe qui peut télécharger l'application (gratuitement), s'inscrire et devenir un volontaire potentiel. « Il n'est pas nécessaire d'avoir suivi de formation particulière », rappelle le Dr Lamhaut. Près de 55 000 personnes se sont inscrites sur l'application depuis son lancement.
13 minutes
Fin août, un cycliste a fait un malaise lors d'une balade dans le Nord de la France. « Ses amis ont contacté le 15, les médecins ont activé l'application après avoir identifié l'arrêt cardiaque. Ils ont indiqué aux amis du cycliste où se situait le défibrillateur le plus proche, raconte le Dr Lamhaut. Deux personnes sont parties le chercher, une autre a démarré les soins, guidée par le SAMU. Le patient s'est réveillé avant l'arrivée des secours. »
Dans les Pyrénées-Orientales, mi-juillet, un autre homme a fait un arrêt cardiaque au volant de sa voiture. Après avoir appelé le 15, son fils l'accompagnant a commencé le massage cardiaque. Le SAMU de Perpignan a géolocalisé des sauveteurs volontaires proches et un défibrillateur. « Une personne est venue aider, elle était à 300 mètres. Elle a été accompagnée par téléphone par un urgentiste », explique le Dr Lamhaut. « Sauv Life ne remplace pas les secours, elle permet de combler les premières minutes d'attente des urgentistes », ajoute-t-il. Le temps moyen d'arrivée des secours est estimé à 13 minutes en France. « Une minute sans massage cardiaque, c'est 10 % de chance de survie en moins », rappelle le praticien.
Sauv Life sera déployée dans 30 nouveaux départements avant la fin de l'année. En France, 50 000 personnes meurent chaque année prématurément d’arrêt cardiaque. Sans prise en charge immédiate, plus de 90 % des arrêts cardiaques sont fatals.
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