« SITE D’INFORMATION générale sur le bien être et la santé. En aucun cas, il ne saurait se substituer à une consultation médicale. » Les sites santé français prennent tous leur précaution. Et renvoient toujours les internautes à leur médecin. La consultation numérique, même si certains s’y sont essayés au moment de la bulle Internet, ce n’est pas autorisé. La plupart des sites santé ont d’ailleurs obtenu le label HON Code qui fait qu’on ne mélange pas les genres. Les patients discutent entre eux sur les forums qui sont des groupes de parole et qu’il devient, en cas de succès, impossible de modérer. Ainsi sur Doctissimo avec 150 000 messages jour, le Dr Jean-Philippe Rivière estime qu’il n’y a quasiment plus de conseils, « on fait de la vulgarisation, on est une encyclopédie », d’ailleurs bien référencée sur les moteurs de recherche. Mais le directeur médical du premier site santé français pense que ce type de services serait utile, notamment dans les déserts médicaux. « Tous les médecins passent une partie de leur temps à répondre au téléphone à leurs patients, soit pour calmer leurs angoisses, soit pour faire face à des demandes répétitives. Une plate-forme d’écoute serait tout aussi efficace et cela allégerait les médecins. » Il observe aussi un développement du coaching en ligne pour les régimes, le sevrage tabagique ou encore la prise en charge psychologique. « Psy en ligne », qui rassemble des thérapeutes analystes, assure ainsi des suivis psychologiques à 45 euros de l’heure avec prise de rendez-vous et webcam.
Bref, c’est dans l’air du temps. Le site medecindirect n’a pas attendu le décret pour lancer son service de conseil en médecine « sans diagnostic, ni prescription ». Huit médecins généralistes y travaillent à temps partiel « Le projet a démarré en 2008, explique le Dr Frédéric Dussauze, co-fondateur du site, mais nous sommes en phase d’accélération depuis que nous avons un contrat avec le pôle mutualiste des ACM (Assurances crédit mutuel) qui propose le service à ses adhérents. Pour le moment, nous ne répondons qu’en ligne à travers un site sécurisé. Chaque médecin signe ses réponses. Les premières centaines de questions traitées montrent que notre service est complémentaire du travail du médecin généraliste, c’est de la pré et de la post consultation. » Le conseil est personnalisé et sera bientôt délivré également au téléphone. Le Dr Dussauze estime que les agences régionales de santé (ARS) sont potentiellement intéressés par le téléconseil médical.
Le décret va plus loin puisqu’il prévoit avec la téléconsultation, le diagnostic et la prescription. Au début, cela fera l’objet d’expérimentation régionale, par exemple pour une maison de retraite.
Et demain ? Avec le développement des webcams et des appareils de mesure miniaturisés, certains imaginent déjà un développement en routine de la téléconsultation, avec prise de rendez-vous. Vous avez dit colloque singulier...
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