Un père malgré lui et des bébés à naître sans parents. Pour ceux qui regrettent une loi française trop restrictive sur l’assistance à la procréation, des exemples étrangers de dérives peut-être à méditer.
En Allemagne, un enseignant de 52 ans qui a fait, il y a cinq ans, un don de sperme à un couple de lesbiennes s’estime piégé. Les deux femmes, qui avaient passé une petite annonce dans un journal, s’étaient engagées à n’exiger aucune aide financière pour l’enfant à venir. Certes, l’homme avait joué le rôle « d’une sorte de papa auxiliaire », comme l’écrit le « Spiegel », et avait offert le baptême de l’enfant, qu’il voyait environ une fois par mois. De là à payer une pension alimentaire, comme le réclament les mères, il y a un pas qu’il ne voulait pas franchir mais que la loi va le contraindre à faire, au nom du bien-être de l’enfant. La Constitution allemande garantit par ailleurs à tout enfant, fut-il né après insémination avec donneur, le droit de connaître l’identité de son père.
Le cas de neuf enfants à naître en Thaïlande est plus dramatique encore. Sept Vietnamiennes enceintes, dont deux de jumeaux, ont été identifiées après le démantèlement d’un trafic de mères porteuses. Les bébés avaient, semble-t-il, été commandés par des Taïwanais à la société Baby 101, qui facturait ses services 32 000 dollars et aurait payé les mères 5 000 dollars, l’équivalent pour elles de plusieurs années de salaire. Qu’adviendra-t-il des enfants, d’autant qu’ils risquent d’être apatrides ? Nul ne le sait à ce jour.
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