Certains EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ont mis en place des systèmes de surveillance de leurs pensionnaires via des bracelets électroniques. Pour le bien des résidants : le bracelet-montre comprend un bouton-poussoir d’appel qui leur permet d’appeler à tout moment un aide-soignant ou un infirmier, détenteur d’un récepteur précisant le nom de l’appelant. Le bracelet peut aussi, quand il est au poignet d’une personne désorientée, émettre une alarme quand cette dernière s’éloigne du secteur où elle réside.
Le problème, soulevé par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL)* à la suite de contrôles, est que cette surveillance électronique peut aussi être utilisée aux dépens des salariés. Le système permet en effet la traçabilité des appels et des réponses plus ou moins rapides qu’y ont apportées les salariés. L’un d’entre eux a ainsi été sanctionné à la suite d’une faute révélée grâce à l’enregistrement des horodatages. Des données relatives aux mouvements corporels de résidants sont aussi collectées. Et, le plus souvent, la surveillance se fait sans aucune information préalable des personnes, résidants ou employés, souligne la CNIL, qui reste vigilante.
Le bracelet électronique, protection ou menace ? Il y a toujours un bon et un mauvais usage de la technologie.
* www.cnil.fr.
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